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0203 Mission Scientifique dans la Haute Asie 1890-1895 : vol.2
Scientific Mission to High Asia 1890-1895 : vol.2
Mission Scientifique dans la Haute Asie 1890-1895 : vol.2 / Page 203 (Color Image)

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doi: 10.20676/00000197
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LE TURKESTAN CHINOIS ET SES HABITANTS.   185

hales chinoises signalent dés les premiers siècles de notre ère des

nes de cuivre, de fer, d'étain, de plomb en divers lieux. Il est pro=

able que les progrès du commerce, en mettant plus facilement les étaux étrangers ii la disposition de l'industrie, ont fait négliger les

mines locales trop pauvres et trop peu profitables. Seule l'extraction le l'or s'est développée dans des proportions notables, particulièrement dans l'Altyn tàgli. Les mines d'or les plus importantes sont celles de Sourghak et de Kapa auxquelles il faut joindre celles de Boukalyk qui, bien que situées en Mongolie, sont exploitées par les habitants du Turkestan. A Boukalyk on ne travaille que depuis quinze ans; mais l'or y est plus abondant qu'ailleurs, en même temps que plus facile à extraire : car on n'a que quelques pieds ů creuser pour le trouver. Encore que ces mines soient ů vingt-cinq jours de marche rapide de Tchertchen, le dernier lieu habité oit l'on puisse se procurer des vivres, que les ânes, animaux le plus- ordinairement employés parles chercheurs d'or, ne fassent pas ce voyage en moins de quarante jours, qu'il faille passer des cols de quatorze mille pieds (Ambal ach-kin), que Boukalyk même soit situé par 3,800 mètres (l'altitude, au milieu de montagnes désolées,. sous un climat rigoureux, que l'on y soit exposé aux attaques des maraudeurs mongols, cependant le désir du gain y attire chaque année de nombreux individus. En 1893, on y compta 2,400 Turcs, et l'administration chinoise y envoya 80 ouvriers sous la direction d'un fonctionnaire. D'ailleurs on n'y travaille qú'en été. Les mines plus anciennes de Kapa et de Sourghak sont moins florissantes parce que l'or est plus profondément enfoui dans le quartz; on est obligé de pratiquer des puits de vingt-cinq â trente mètres, tâche difficile pour les indigènes qui n'ont • d'autre machinerie que des pieux. A Kapa, il y a environ quatre cents maisons ou cavernes où se logent les mineurs et leurs fournisseurs. Au bazar du vendredi l'on vend de trente à quarante onces d'or, au total de 65 â 70 kilogrammes par an, soit pour un peu plus de 200,000 francs. On dit qu'il y a quelques années, alors que Boukalyk n'était pas encore fréquenté, le produit était quatre fois plus considérable. Sourghak donne da-

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