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0326 Mission Scientifique dans la Haute Asie 1890-1895 : vol.2
Scientific Mission to High Asia 1890-1895 : vol.2
Mission Scientifique dans la Haute Asie 1890-1895 : vol.2 / Page 326 (Color Image)

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doi: 10.20676/00000197
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300   MISSION SCIENTIFIQUE DANS LA HAUTE ASIE.

Kandjout, pays insignifiant, que sa situation d'ans le bassin de l'Indus avait de tout temps destiné å devenir anglais. Les Chinois se laissèrent convaincre et admirent que la frontière commune serait désormais la ligne de partage des eaux. Les Anglais avaient réalisé ainsi la première partie de leur programme : ils étaient maîtres de. la route la plus courte qu'ils puissent avoir entre l'Inde et la Kachgarie, route qui leur permet de s'opposer plus efficacement, le cas échéant, å toute tentative des Russes sur Kâchgar : en outre, en se portant garants de l'intangibilité de Sarygh Kol, ils se réservaient le droit de l'occuper en cas de danger et par suite d'être maîtres de l'un et de l'autre versant de la montagne jusqu'à la plaine turque.

Les négociations avec les Russes furent plus difficiles et plus longues. La Chine, soutenue par les Anglais, invoqua contre les Russes ses vieux droits historiques sur le Pamir. Puis les Anglais; ayant obtenu suffisamment de concessions, laissèrent les Chinois se débrouiller seuls et conclurent un traité avec la Russie en septembre 1895. Ce traité fixait la frontière au lac Victoria et å la passe de Bendersky, c'est-å-dire å environ cinquante kilomètres å vol d'oiseau au nord de la ligne de faîte de l'Hindou-Kouch. Il complète ainsi l'arrangement anglo-russe de 1873, confirmé par le traité de 1885. Aujourd'hui la chaîne de l'Hindou-Kouch est entièrement anglaise, tant sur son versant septentrional que sur son versant méridional, de sorte que la seule route encore libre qui reliât par terre la Méditerranée â la Chine est désormais anglaise, fait dont personne n'a semblé se douter. La plaine de l'Inde, qui était très proche de la frontière du côté de Pamir, est aujourd'hui protégée par un bastion de montagnes de cent lieues d'épaisseur. C'est lh un trés grand succès pour la politique britannique et l'importance en est accrue singulièrement par les mesures qu'a dernièrement prises le gouvernement de l'Inde pour fortifier sa situation en deçå des frontières. Il a consolidé les liens qui l'unissaient ů l'émir de Kaboul et a obligé s son allié å occuper sérieusement le Kafiristân au sud de l'Hindou-Kouch ainsi que le Badakhchân et le Ouakhân ,au nord ; lui-même s'est assuré non seulement du