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Mission Scientifique dans la Haute Asie 1890-1895 : vol.2 | |
Scientific Mission to High Asia 1890-1895 : vol.2 |
214 MISSION SCIENTIFIQUE DANS LA HAUTE ASIE.
grains de ldtus, du vinaigre, de la cassonade, des remèdes, camphre, gin sen, rhubarbe, corne de rhinocéros, huile de ricin, de l'eau-de-vie de riz on de sorgho, de l'opium, du tabac humide parfumé â l'huile de lin, des pipes å eau, des pipes sèches, des pipes a opium, de la vaisselle variée, de petits plats creux ou plats, de minuscules assiettes, des cuillers de porcelaine semblables aux pelles dont on évide les bateaux, des bâtonnets légers, des tasses å thé â couvercle, d'imperceptibles tasses à eau-de-vie, d'énormes besicles rondes, des cure-dents, des cure-oreilles, dés cure-ongles, des bonnets de crin, de soie, de drap, de paille, des bottes de cuir ou de soie â hauts patins, des ceintures, des fourrures, des éventails, des parasols, des bagues, des bourses," des épingles â cheveux, des bibelots de femmes, des jeux d'enfants, des échecs, des cartes, des dés, des dominos, des chapelets, des miroirs magiques, des talismans divers, des bâtons d'encre, des pinceaux à écrire, du papier â lettres rouge, des nécessaires d'écrivain, des livres, des images et les dernières obscénités parues â Pékin. Tout cela n'est que secondaire ; les seuls articles qui donnent lieu â un mouvement d'affaires considérable et sortent en quantité notable de la colonie chinoise sont les soieries, les porcelaines et le thé. Les soieries qui se vendent en Kachgarie sont de deux sortes : le satin
ou toan tzeu, que les Turcs appellent taouar (Ai), une étoffe mince et souple nommée doudoun par les Turcs (‚p) et un autre tissu plus mince encore et transparent dit youpay (‚ç). Du satin, les
femmes se font des robes, le doudoun est réservé aux chemises et aux pantalons ; parmi les hommes, les beks seuls usent de satin pour
leurs costumes de cérémonie. Le taouar se vend au bair, c~„ carré
de la, largeur, environ 0n',90 ; le prix en est selon la qualité de six, huit ou dix tengas. On ne peut se procurer des qualités supérieures qu'A Kâchgar et en fort petite quantité. Le doudoun se paye de 18 à 25 tengas la pièce de 6'n,30 sur O'n,50. Quant au youpay, dont on double les tchapân, il est très bon marché, pour 5 ou 6 francs on a de quoi doubler une robe. En fait de porcelaines, on ne vend guère que
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