National Institute of Informatics - Digital Silk Road Project
Digital Archive of Toyo Bunko Rare Books

> > > >
Color New!IIIF Color HighRes Gray HighRes PDF   Japanese English
0497 Mission Scientifique dans la Haute Asie 1890-1895 : vol.2
Scientific Mission to High Asia 1890-1895 : vol.2
Mission Scientifique dans la Haute Asie 1890-1895 : vol.2 / Page 497 (Color Image)

New!Citation Information

doi: 10.20676/00000197
Citation Format: Chicago | APA | Harvard | IEEE

OCR Text

 

NOTE SUR L'ETHNOGRAPII[E DU KAN-SOU. .   471

le Kan-sou en.contact direct avec le monde islamique par Cha tcheou, mais les Tibétains continuaient à couper les communications. Les Khotanais tentérent-de les rétablir par la force à la fui du xie siècle sans que nous sachions rien sur le succès de leur entreprise ; i. est seulement probable qu'elle échoua, car nous retrouvons- dans la suite les Hia aussi puissants que jamais. L'invasion des Kara Khitay et la conquête qu'ils firent du Turkestan oriental au xne siècle ne permit pas à l'islamisme de s'étendre beaucoup å cette époque. Au contraire, la destrúction des Hia et la création de l'empire mongol, qui fit régner la sécurité sur les routes et une tolérance relative dans les esprits, donnèrent un nouvel essor à l'expansion des serviteurs du prophète. La population musulmane du Turkestan oriental, plies active et plus vivace alors qu'aujourd'hui, se répandit en dehors des limites de la langue turque, et Marco Polo constate en passant que Cha tcheou et Kantcheou contenaient des colonies islamiques importantes, originaires probablement de Khotan. Mais ce fut surtout lorsque TourfAn et Koumoul eurent été convertis manu militari, que, toutes les portes donnant entrée au Kan-sou étant désormais grandes ouvertes, les musulmans pénétrèrent en nombre dans cette province, qui, désolée durant des centaines d'années par des guerres incessantes et toujours exposée aux invasions ou aux incursions des barbares, était encore fort peu peuplée. Nous avons vu qu'aux environs de l'année 1380 une colonie de Tourfiln s'installa prés de Si-ning et fut la souche de la population musulmane qui entoure cette ville, qu'en l'an 1528 une colonie de Koumoul s'installa à Sou-tcheou. Il n'est point douteux qu'entre ces deux faits certifiés par les auteurs chinois d'autres du même genre se produisirent, auxquels est due principalement l'islamisation de Kan-sou. Tourfàn et

  •      Koumoul étant les centres musulmans les plus rapprochés, ce furent eux qui fournirent la plus grande part des colons et qui, par suite, imposèrent å tous leur légende locale.

En concluant, nous ferons remarquer que l'islamisation de Kan-sou est un fait de colonisation et non point de propagation religieuse. S'il y eut clans le commencement quelques conversions, surtout parmi