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0496 Mission Scientifique dans la Haute Asie 1890-1895 : vol.2
Scientific Mission to High Asia 1890-1895 : vol.2
Mission Scientifique dans la Haute Asie 1890-1895 : vol.2 / Page 496 (Color Image)

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doi: 10.20676/00000197
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470   MISSION SCIENTIFIQUE DANS LA IIAUTE ASIE.

pelé aujourd'hui Turkestan (Ngan-si) en qualité de voyageurs, de députés, de marchands, avaient fondé des familles en Chine, touchaient des pensions du gouvernement et enfin furent incorporés dans l'armée'. Le Nan-tchao nous apprend qu'en 801 une armée de Ta-chi i robe noire, c'est-à-dire de sujets des Abbassides, et de gens de K'ang, c'est-à-dire de Samarkand, opérait dans le Yun-nan sous les ordres d'un chef tibétain et fut obligée de se rendre aux Chinois, qui s'emparèrent alors de 20,000 armures'. II est probable que la légende d'Abdourrahmàn Baghdàdi est un souvenir altéré de ces divers faits consignés dans les chroniques chinoises. Il est certain que dès le vmc'siècle une foule de musulmans, venus principalement de Transoxiane, aventuriers, condottiéres, marchands, s'installèrent en Chine et:furent la première souche des musulmans actuels qui ont ainsi parfaitement raison de se tenir pour originaires de Samarkand. Mais ce n'est point ces pionniers de l'islam que remontent les Salar, car il n'est point démontré que ces colons de la première heure aient parlé la langue turque, et, l'auraient-ils parlée, ils l'auraient parlée tout autrement que les Salar ; ce n'est pas à eux non plus, ou du moins ce n'est pas å eux seuls que remontent les autres musulmans du Kan-sou ; car ds étaient trop peu nombreux pour avoir une si nombreuse postérité encore profondément empreinte du type original. Aussi bien les sources chinoises. nedisent pas qu'ils se soient établis dans le Kan-sou actuel, mais seulement dans les environs de Si-ngan et dans le Yun- na n.

Au me siècle, la décadence de la . dynastie des T'ang, les insurrections dans la Chine propre, les grandes guerres dans le Turkestan entre Turcs et'Tibétains et entre les diverses dynasties turques, l'occupation du Kan-sou par des princes tibétains, qui interceptaient les routes conduisant d'occident en orient et prélevaient des taxes ruineuses sur les caravanes quand ils ne les pillaient point, furent autant d'obstacles au développement de la colonisation musulmane. La conquête du pays de Khotan par une dynastie turque et musulmane la fin (lu xe siècle mit

  1. G. Devéria, op. cit.

  2. Bushell : The early history of Tibet.