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0226 Mission Scientifique dans la Haute Asie 1890-1895 : vol.2
Scientific Mission to High Asia 1890-1895 : vol.2
Mission Scientifique dans la Haute Asie 1890-1895 : vol.2 / Page 226 (Color Image)

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doi: 10.20676/00000197
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200   MISSION SCIENTIFIQUE DANS LA HAUTE ASIE.

désertes s'élèvent çâ -et lå des constructions, appelées langar,.

où les voyageurs peuvent faire halte. Elles consistent essentiellement en une cour carrée entourée de chambres : on y trouve de l'eau, fournie par un puits, du foin, de la paille et des grains, de la volaille. Elles sont gardées par une famille indigène. Il en est qui ne sont que des masures capables tout au plus d'offrir un abri au voyageur que la tempête de sable a surpris ; d'autres sont vastes, bien bâtis, pourvus des choses nécessaires, par exemple ceux de Koch et de Tcholak qui servent de points de relâche dans le désert de 65 kilomètres qui sépare Lohok, près de Kerghalyk, de Gouma. Sur la grande route qui mène de Kâchgar en Chine par Koumoul et Ngan-si, le Gobi est ainsi coupé å des intervalles raisonnables de langars bien entretenus. Dans les villes et les villages notables il y a des sérails dont quelques-uns sont grands et propres. Ce sont ordinairement des cours rectangulaires, entourées d'une galerie sur laquelle ouvrent de petites chambres; l'apparence est â peu prés celle d'un établissement de bains dont la piscine serait sans eau. Les marchands étrangers, andidjanais ou indoafghans, possèdent dans chaque ville un sérail spécial qui leur sert de magasin où l'on peut acheter ce dont on a besoin en dehors des jours de marché. Le sérail des marchands andidjanais, â Yârkend, construction de Yakoub Bek, est assez remarquable, vaste et solide; malheureusement les chambres sont obscures.

Lés édifices qui servent d'abri aux caravanes et aux marchandises sont, avec les puits, les seuls travaux qu'il soit nécessaire d'exécuter dans la plaine pour assurer des communications faciles ; car partout oit il n'y a point une trop grande accumulation de sables mouvants la nature ouvre de larges routes, plates, meilleures que les voies artificielles de la Chine parce qu'elles ne sont jamais gâtées par la pluie. Toutefois il n'en est qu'une qui soit fréquentée par les charrettes, celle de Koumoul à Kéria par Tourfân, Aksou et Kachgar. C'est la seule que suivent les fonctionnaires chinois pour se rendre à leurs postes, c'est

1. Mot d'origine persane.   ~ faire halte.

ancre.