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0413 Mission Scientifique dans la Haute Asie 1890-1895 : vol.2
Scientific Mission to High Asia 1890-1895 : vol.2
Mission Scientifique dans la Haute Asie 1890-1895 : vol.2 / Page 413 (Color Image)

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doi: 10.20676/00000197
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LE TIBET ET SES HABITANTS.   387

Khotan par. le col de Karakoram, sur le Badakhchân et la Bactriane par 'Skar-do et Gilgit. Cette dernière route aujourd'hui peu considérable pour les relations extérieures du Tibet était célèbre au moyen âge et était la grande voie de communication entre Balkh et Lha-sa. De Lé à Skar-do il y a 10 jours de marche le long de l'Indus et 295 kilomètres, de Skar-do au col de Baroghil 13 jours et 400 kilomètres en descendant l'Indus, remontant les rivières de Gilgit et de Yâcin et traversant la passe de Darkot. Au delà du col de Baroghil on rejoint à Sarhad, sur le bord du Ouakhân sou, les routes qui viennent de Kachgarie, on descend le Ouakhân sou jusqu'à Ichkachim, on franchit le col Serdab pour atteindre Zebak, d'oú l'on descend sur Feyzabâd, situé å 12 jours du col de Baroghil, ů 9 de Balkh. Cette dernière ville est ainsi à 21 jours et à 700 kilomètres du col de Baroghil, à 44 jours et à 1,400 kilomètres de Lé; à 3,540 de Lha-sa. C'est de cette route que les Tibétains se servirent au vue et au vine siècle pour aller occuper le Ouakh<n et s'étendre jusqu'â l'extrême limite orientale de l'empire arabe. Depuis, la race et la langue tibétaines ont reculéjusqu'au Baltistàn, et les relations entre le Tibet et la région du haut Oxus sont presque insignifiantes. Les boeufs-yaks du Tibet portent j usqu'au Ouakhân un peu de hachîch acheté au Turkestan chinois et dans le dialecte iranien du Ouakhân le hachîch et le boeuf-yak ont gardé leurs noms tibétains bang et dzó. Le Tibet reçoit du Badakhchàn quelques rubis et quelques lapis-lazuli et du Baltistân quelques fruits secs, particulièrement des

abricots.   .

Le très faible commerce qui se fait entre le Tibet et le Turkestan chinois emprunte à peu près uniquement la route du Karakoram. Lé importe de Yârkend, soit pour la consommation locale, soit pour la réexportation au Tibet — nous ne parlons pas ici de ce qui est destiné à l'Inde — un peu de tabac, du hachîch dont les Tibétains occidentaux ont pris malheureusement pour eux l'habitude, des fruits secs, des chevaux kyrghyz et des chevaux d'lli, qui sont connus à Lha-sa sous le nom de chevaux de Yârkend et y sont recherchés pour leur taille relativement grande, des feutres et des tapis, surtout des tapis de selle