National Institute of Informatics - Digital Silk Road Project
Digital Archive of Toyo Bunko Rare Books

> > > >
Color New!IIIF Color HighRes Gray HighRes PDF   Japanese English
0333 Mission Scientifique dans la Haute Asie 1890-1895 : vol.2
Scientific Mission to High Asia 1890-1895 : vol.2
Mission Scientifique dans la Haute Asie 1890-1895 : vol.2 / Page 333 (Color Image)

New!Citation Information

doi: 10.20676/00000197
Citation Format: Chicago | APA | Harvard | IEEE

OCR Text

 

,LES TURKESTAN CHINOIS ET SES HABITANTS.   307.

moyenne des Kazak ils seraient par conséquent frères des Kazak qui occupent la province. de Tourgay au sud-est d'O.renbourg, Leur type se rapproche de celui des Kyrghyz, ils sont assez grands, plus robustes que les hommes dés oasis; leur barbe est très noire. Leurs femmes portent des turbans semblables à ceux des femmes Kyrghyz. Leurs . maisons sont de roseaux recouverts de boue et s'appellent satma: Leur langue est le turc kachgarien un peu modifié par des différences d'accent. Ils cultivent fort peu la terre, .vivent surtout des produits de leurs troupeaux, moutons, ânes, boeufs et vaches. Ils sont bons cavaliers, ardents chasseurs et sont tous armés de fusils. Très pacifiques d'ailleurs, ils sont grands amateurs de musique et de danse; peu de jours se passent sans qu'ils dansent et chantent en plein air autour de grands feux de toghrak. Quand ils reçoivent un hôte de quelque importance qu'ils veulent honorer, ou un marchand dont ils désirent obtenir les marchandises à bon compte, ils donnent un machrab en son honneur, le placent au milieu des jeunes femmes sans mari ; celles:-ci en dansant le frappent d'un mouchoir enroulé ; la fin l'hôte, prenant le mouchoir, le laisse tomber devant. la femme qui lui plait. Les Doulàn ne sont point des maris sévères. Un homme rend-il visite à . une femme qui n'est pas la sienne, en l'absence du mari, il a soin de déposer ses galoches à la porte de la maison. Si le mari revient et voit ces galoches, il" se garde d'entrer. Quand un homme a quitté le lieu des danses autour du feu pour regagner sa demeure et revient presque aussitôt, on lui demande en riant : « As-tu vu les galoches ?

L, s ~jf;(. Les coutumes de ce genre sont trop répandues pour

qu'ils soit' utile de faire des rapprochements. Il est cependant curieux de rappeler ce qu'Hérodote dit des Massagètes (I, 202,216), qui s'assemblaient par troupes autour d'un feu en plein air, s'enivraient, chantaient et dansaient et qui avaient précisément le môme usage en ce 'qui concerne les femmes., sauf que le carquois tenait lieu. des galoches. Marco Polo`, de son côté, rapporte que les gens de Koumoul donnaient if leurs hôtes de passage l'hospitalité complète. Un autre usage; gtii existait naguère parmi les 'habitants du bas' Tarim et des