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0231 Mission Scientifique dans la Haute Asie 1890-1895 : vol.2
Scientific Mission to High Asia 1890-1895 : vol.2
Mission Scientifique dans la Haute Asie 1890-1895 : vol.2 / Page 231 (Color Image)

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doi: 10.20676/00000197
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LE TURKESTAN CHINOIS ET SES HABITANTS.   205

quentée dans cette direction que le chemin de Yárkend â Lé par les cols de Kiliân et de Karakoram. Les autres routes possibles étaient non seulement négligées des marchands, mais interdites par l'administration chinoise, qui, dédaigneuse en principe du commerce, cherchait avant tout â faciliter la surveillance et ne se souciait de rien tant que de ne point encourir la responsabilité des brigandages qui pouvaient être commis par certaines tribus écartées. La route du Karakoram, passable pour des explorateurs, est détestable pour des négociants; elle s'élève á des altitudes considérables, supérieures à cinq mille mètres, franchit six cols fort raides, dont trois sont impraticables aux chevaux chargés; elle est bloquée par les neiges, de novembre ih février, et le reste de l'année, les caravanes sont rares qui la parcourent sans perdre quelques animaux (l'accident ou de maladie, sans avoir des caisses brisées et des marchandises gâtées par l'eau. Elle est aussi longue que pénible ; elle se développe entre Yârkend et Lé sur 700 kilomètres et demande 26 journées de marche, dont neuf en pays désert ; de Lé, qui, n'étant pas un centre. fort actif, est moins un point (l'aboutissement qu'une étape, il faut encore atteindre Kachmir par un chemin å peine meilleur de 390 kilomètres', puis parcourir plus de 200 kilomètres en cinq ou six jours jusqu'à la première station de chemin de fer à Raoul Pindi, qui se trouve ainsi à environ 1,300 kilomètres et 46 jours de Y1rkend. Les transports par cette route sont naturellement très coűteux ; on prend 30 roupies pour un cheval entre Yârkend et Lé, de plus il faut un yak pour traverser le Kiliân davân, 4 roupies, un autre pour franchir le Sa-ser la, 4 roupies, un troisième

pour   le Kar-dong la, 2 roupies. Le transport d'une tonne de
marchandises revient ainsi à 47 roupies par 100 kilomètres, quatre fois plus que sur les routes du Turkestan. Je néglige la cherté des vivres dans une région peu habitée et peu cultivée ; â Kiliân le mais se paye 75 sapèques, ů peu près trois fois ce qu'il coûte â Yârkend.

Depuis longtemps les Anglais cherchaient à se procurer une autre

1. 12 jours. Un cheval : 8 roupies en ét , 12 en hiver.