National Institute of Informatics - Digital Silk Road Project
Digital Archive of Toyo Bunko Rare Books

> > > >
Color New!IIIF Color HighRes Gray HighRes PDF   Japanese English
0364 Mission Scientifique dans la Haute Asie 1890-1895 : vol.2
Scientific Mission to High Asia 1890-1895 : vol.2
Mission Scientifique dans la Haute Asie 1890-1895 : vol.2 / Page 364 (Color Image)

New!Citation Information

doi: 10.20676/00000197
Citation Format: Chicago | APA | Harvard | IEEE

OCR Text

 

338   MISSION SCIENTIFIQUE DANS LA HAÚTE ASIE.

plusieurs marmites. La fumée. s'échappe'par le trou ménagé au sommet de la tente, ou le plus souvent se répand å l'intérieur, noire, âcre, gluante, contribuant de notable façon'å bronzer le teint dés indigènes. A droite en entrant, près de la toile; sont alignés des petits sacs contenant les provisions; â gauche, les feutres *et les couvertures servant de literie sont empilés avec des selles, de la ferraille, des pots, des marmites, des tasses, un mortier de pierre â piler le thé, une baratte à beurre, des os de mouton, quelquefois un ou deux agneaux vivants, et un tas (le fumier. Le mobilier des, maisons offre la même simplicité, sauf dans les villes de quelque importance; le fourneau est semblable A celui des tentes et la cheminée est également réduite â un trou dans le plafond. Les maisons tibétaines (k'ang-pa), construites la plupart en pierres plates, ont en général plusieurs étages, deux ou trois, le rez-de-chaussée servant d'étable. Les toits sont plats, les ouvertures sont ménagées avec parcimonie et donnent autant que possible sur la cour; la plupart des chambres ne sont éclairées que par d'étroites embrasures; seules, les salles d'honneur reçoivent le jour par de larges fenêtres, garnies d'un vitrage de papier et munies d'épais volets de bois rouge. Toute maison notable présente au premier ou au second étage une vérandah qui n'est pas en saillie, mais est constituée simplement par une chambre dont la paroi extérieure est supprimée. Les maisons pauvres ont une cour sur le devant ou l'arrière, tandis que dans les demeures riches les bâtiments sont disposés autour d'une cour intérieure ou tcham (L'yanzs). Le tchanz est quelquefois au premier étage, le rez-de-chaussée étant entièrement couvert, et en ce cas il n'a point d'analogue clans les constructions européennes; c'est une grande antichambre â ciel ouvert. D'après la description un peu sommaire que les Annales de T'ang nous donnent des maisons du Tibet au viii siècle, il semble bien que l'architecture n'en ait pas changé depuis. Ces maisons, plus solides que celles du Turkestan, sont en somme moins commodes, distribuées d'une manière gauche et bizarre, mais assez propres â servir (le refuge contre une aggression à main armée ou de point d'appui pour une attaque. Comme les tentes, elles ont une prédilection marquée pour