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0320 Mission Scientifique dans la Haute Asie 1890-1895 : vol.2
Scientific Mission to High Asia 1890-1895 : vol.2
Mission Scientifique dans la Haute Asie 1890-1895 : vol.2 / Page 320 (Color Image)

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doi: 10.20676/00000197
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294   MISSION SCIEN'l'1FIQUE DANS LA HAUTE ASIE.

indigènes sur les défauts de la domination chinoise et les a rendus plus difficiles à satisfaire. Le parti chinois, de beaucoup le plus nombreux, ne soutient le gouvernement (le Pékin que comme un pis-aller et la Chine ne pourrait pas compter, en cas de complications extérieures, sur un appui bien franc et sans réserves de ce côté. Elle doit ne se Ger qu'à sa force matérielle, c'est-à-dire à son armée, et malheureusement pour elle celle-ci est insuffisante. Il y a quelque vingt années, le gouvernement avait annoncé urbi et orbi qu'il avait organisé une aimée à l'européenne. Cent mille hommes à Pékin, cent mille dans le Turkestan, tant pour l'armée active, tant pour la réserve, tant pour la territoriale. Quand j'arrivai au Turkestan, je pensais, sur la foi des bruits qui couraient, trouver quelque chose d'au moins présentable. Je fus vite détrompé. Au lieu des cent mille hommes annoncés il Ni en avait trente mille sur le papier, moins de quinze mille en réalité ; la solde des quinze mille autres servait ii parfaire les appointements des généraux et colonels. Dans l'intendance de Kiichgar les troupes comptent au total sur le papier 6,250 fantassins et 1,075 cavaliers répartis ainsi qu'il suit :

Khchgar, vieille ville..   •   500   fantassins   225 cavaliers

id   nouvelle ville. . 4,000   450

Yârkend.. .   800   200

Khotan. . . . .   450   200

MaralbAchi .   500   —   0 —

Ces effectifs médiocres sont commandés par des chefs militaires aux titres magnifiques. Il y a un tsiang-kiun, général en chef des Mantchous à Khouldja, un t'i-t'ai, maréchal chinois à Kâchgar, un général à Tarbagatay. Mais ces hauts dignitaires sont de la plus complète ignorance, ils ne savent ni lire ni écrire et leurs secrétaires lettrés se moquent d'eux. Il n'existe pas d'approvisionnements sérieux en dépit des greniers publics. Pour envoyer quelques centaines (le soldats au Pamir il fallut faire des réquisitions telles que les prix montèrent pour le riz de 100 sapèques à 137, pour le mais de 30 "it 55, pour le foin de 2 1/2 ii 7 et qu'elles faillirent soulever des émeutes. L'armement est