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0175 Mission Scientifique dans la Haute Asie 1890-1895 : vol.2
Scientific Mission to High Asia 1890-1895 : vol.2
Mission Scientifique dans la Haute Asie 1890-1895 : vol.2 / Page 175 (Color Image)

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doi: 10.20676/00000197
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.1.E TURKESTAN CHINOIS ET SES IIAßITANTS.   '159

outre la clientèle paye mal; la vente au comptant est rare. En général on acquitte ses achats à raison d'une enfilade (le sapèques (9 fr. 40) par semaine et pas toujours régulièrement. La population est pauvre, contente de peu ; elle fait peu d'efforts pour améliorer son sort quinze kilogrammes de farine par semaine, c'est assez pour une famille; un ouvrier gagne cinq ou six sous par jour. Les Chinois établis dans le pays font gagner le moins possible les indigènes, ils s'habillent avec des étoffes chinoises, mangent des conserves chinoises dans de la vaisselle chinoise, se servent d'objets venant de chez eux auxquels ils sont habitués, ou lorsqu'ils achètent des denrées du pays, c'est à prix réduits pour peu qu'ils appartiennent à l'administration ou à l'armée.

La plupart des marchands de la seconde catégorie sont simplement les intermédiaires des gros capitalistes qui les commissionnent. Le grand négociant confie une partie de son argent ou de ses marchandises à un agent, qui en use conformément aux instructions générales de son commettant, vit aux frais de celui-ci et garde le tiers du profit résultant des opérations auxquelles il s'est livré, les deux tiers revenant au commanditaire, lequel supporte toutes les pertes. Cette combinaison. donne une grande sécurité à l'agent et stimule fórt peu son zèle. Un autre arrangement laisse plus d'indépendance et de responsabilité au commissionnaire qui prend alors à sa charge ses propres dépenses, le tiers des pertes et ne donne au patron que la moitié des bénéfices. Si le commissionnaire a de l'argent en propre qu'il veut employer à trafiquer pour son compte personnel, les affaires qu'il fait avec cet argent sont à part et ne doivent pas être confondues avec celles dont il a été chargé par son commettant. 11 est tenu seulement de présenter à celui-ci le compte de ses opérations personnelles afin d'éviter la fraude. Ainsi le commissionnaire commercial est sensiblement plus favorisé que le commissionnaire agricole, qui est le fermier. Du reste il existe des sous-agents commerciaux et même quelques agents au troisième degré.

Voici l'état des affaires et le train de maison d'un marchand khotanais Abdoul!ah Bay qui est un bon type d'un bourgeois de condition moyenne. 11 possède en ville une maison achetée 375 francs, composée

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