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0396 Mission Scientifique dans la Haute Asie 1890-1895 : vol.2
Scientific Mission to High Asia 1890-1895 : vol.2
Mission Scientifique dans la Haute Asie 1890-1895 : vol.2 / Page 396 (Color Image)

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doi: 10.20676/00000197
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370   MISSION SCIENTIFIQUE DANS LA HAUTE •ASIE.

a pas å moins de dix roupies å Lha-sa et il faut mettre le double pour en acquérir une belle. En somme, le Tibet est bien loin de fournir autant

de fourrures et de si précieuses que la Mongolie septentrionale et la Sibérie. De tous les animaux sauvages il n'en est point dont la chasse

soit aussi profitable que la chèvre à musc, dite la-ba (gla-ba = moschus

moschiferus). Je ne parle que pour mémoire de divers oiseaux, perdrix, très communes sur les bords du Nam ts'o, oies sauvages, fréquentes dans le Tibet nord-oriental, grues des mêmes parages; les Tibétains

n'aiment pas á y jeter leur poudre. Quoique beaucoup de lacs soient poissonneux, comme par exemple le Nam-ts'o, et que nous ayons pêché

  • de petites truites dans le bassin du Mékong par 4,500 mètre d'altitude, la pêche ne semble pas être en honneur et ne constitue pas une ressource appréciable pour la population, au moins dans les régions que. nous avons visitées, excepté à Tchou-choul sur les bords de l'Indus, au sud de Lé.

Il est difficile d'émettre une opinion valable sur les richesses minérales du Tibet. Elles sont probablement importantes. Les terrains aurifères se rencontrent un peu de tous les côtés surtout dans la vallée du Do tchou ou Ta Kiang, où l'or ne coûte que 15 fois son poids d'argent (Gyé-rgoun-do, Ba-t'ang), et dans la province de Tsang; il existe quelques mines de cuivre, d'argent, de pierres précieuses telles que la turquoise et le lapis-lazuli ; le soufre, le sel ammoniac, le borax abondent. Les Tibétains cachent soigneusement leurs gisements de métaux et de pierreries aux voyageurs étrangers, parce qu'ils soupçonnent ceux-ci de n'avoir d'autre but que de leur dérober leurs trésors souterrains ; chose grave, car si l'on portait une main profane sur les richesses enfouies dans les entrailles du sol, le dragon divin courroucé les ferait aussitôt disparaître et répandrait la misère dans le pays. Cette superstition rend les Tibétains très circonspects dans l'exploitation du sous-sol, mais n'existerait-elle pas que l'état rudimentaire de l'industrie ne leur permettrait point dé tirer un grand profit de l'extraction des matières minérales.

Dans les métiers les plus usuels et les plus communs les Tibétains