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0127 Mission Scientifique dans la Haute Asie 1890-1895 : vol.2
Scientific Mission to High Asia 1890-1895 : vol.2
Mission Scientifique dans la Haute Asie 1890-1895 : vol.2 / Page 127 (Color Image)

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doi: 10.20676/00000197
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LE TURKESTAN CIIINOIS ET SES HABITANTS.   191

ou tchipkAn, vU,;7N,.), la coqueluche (kouk youtAl), la phtisie pulmonaire

(sill,   ,) à laquelle pourtant le climat est peu favorable. Enfin dans
l'hiver de 1892 la grippe fit de nombreuses victimes et l'on a gardé le souvenir d'une épidémie du choléra-morbus (ouaba ~) qui aurait

éclaté sous Habiboullah II'kdji.

La médecine est un art peu florissant. Elle est exercée par quelques mollahs qui, après avoir lu un manuel de médecine arabe, se délivrent A eux-mémes un diplôme de docteur. Ils divisent les affections en froides et en chaudes et les aliments de môme, en sorte que si l'on souffre d'une affection froide il conviendra de manger du canard, qui est chaud, et non du mouton, qui est froid. Du reste, ils ne sont pas tous d'accord, ce qui ne surprendra personne. On, se tromperait toutefois si l'on pensait qu'il ii'v a parmi eux que des charlatans il en est qui sont de braves gens, relativement intelligents, non dépourvus d'expérience. Ils administrent avec assez de discernement les remèdes classiques comme l'arsenic, le mercure, le soufre, la rhubarbe, l'opium, le camphre; la quinine même commence A leur étre connue, mais ils l'emploient mal. Ils inspirent une médiocre confiance et on les paye quand on peut, c'est-A-dire rarement. Ils savent deux remèdes ir ce resserrement de la bourse de leurs clients : ils tàchent de pratiquer A côté de leur art quelque métier qui leur offre des ressources plus assurées et ils ont soin de proposer A ceux qui les appellent un contrat i► forfait, s'engageant å les guérir en tant de jours moyennant telle somme dont la moitié payable d'avance. Il existe quelques vieilles femmes qui s'occupent de thérapeutique; elles ont A peu près les mômes recettes que leurs collègues masculins et font en môme temps, en qualité de sorciéres, concurrence aux sorciers de l'autre sexe, qui sont plus appréciés du public comme guérisseurs que les médecins véritables; mais ce n'est pas ici le lieu d'en parler.

Je ne puis terminer ce chapitre sans toucher un mot d'une maladie ois le climat n'est pour rien et que les médecins ne traitent pas, qui cependant est plus funeste A elle seule que toutes les autres ensemble.