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0029 Mission Scientifique dans la Haute Asie 1890-1895 : vol.2
Scientific Mission to High Asia 1890-1895 : vol.2
Mission Scientifique dans la Haute Asie 1890-1895 : vol.2 / Page 29 (Color Image)

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doi: 10.20676/00000197
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LE TURKESTAN CHINOIS ET SES HABITANTS.   17

considérations théoriques sur la configuration et la grandeur de la terre å exagérer énormément les distances en longitude afin d'élargir le plus possible le continent asiatique; ensuite, parce qu'il en était réduit, pour dresser la carte de ces régions lointaines, å des renseignements de marchands, qui ne pouvaient fournir que des orientations générales, et qui comptaient les distances uniquement par journées de marche, dont la valeur en degrés et minutes est extrêmement variable, selon la nature du terrain'. Mais les informations que donne Ptolémée sur les grandes lignes de l'hydrographie et de l'orographie nous permettent de délimiter assez exactement les pays dont il parle. Les monts Imaos se divisent d'après lui en deux parties. L'une, dirigée de l'ouest å l'est, prolongement des Paropanisades, séparant l'Inclus de l'Oxus, Kaboul de Bactres, est évidemment l'Hindou kouch ; l'autre, commençant à l'extrémité orientale de la première et montant vers le nord nord-est, ne peut être que l'ensemble des montagnes qui bornent å l'est les plateaux pamiriens, ce qu'on appelait autrefois le Bolor. Les monts Askatanka, qui se détachent des précédents pour s'étendre vers le nord-ouest, correspondent aux montagnes qui couvrent le nord du Ferghânah et vont jusqu'aux environs d'Aouli Ata å la ren-

  1. Ptolémée a. élargi le Pamir d'une maniére invraisemblable ; au lieu de 9° de longitude entre Balkh et Kâchgar il en compte 24. C'est ainsi que dans cette même région le li de Hiouen Ts'ang vaut deux ou trois fois moins qu'en Kachgarie et que Marco Polo compte '70 jours du Badakhchân â Kâchgar, pour' Une distance qu'il franchira en 16 jours dans les plaines du Turkestan.

  2. Il y a lå une difficulté. Nous savons par les auteurs chinois que dés le 11° siécle avant J.-C. le Ferghânah (Ta ouan) était bien peuplé, pourvu de villes, qu'il entretenait des relations commerciales directes avec la Chine â qui il fournit les premiers plants de vigne. Il est singulier que Ptolémée en parle comme d'un pays de nomades. Mais on a beau examiner son texte, il est impossible d'en conclure que le pays des Sogdiens s'étendait jusqu'à Khokand et å Marghélân. Le silence de Ptolémée s'explique' par ce fait que, le Ferghânah n'ayant point été compris dans l'empire d'Alexandre et de ses successeurs, on était dépourvu de renseignements â son sujet dans le monde grec, dont les relations commerciales avec la Chine se faisaient par deux routes laissant le Ferghânah de côté. L'une était la route de Sogdiane, qui passait dans le pays des Komédes. Ce pays était un

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