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0132 Mission Scientifique dans la Haute Asie 1890-1895 : vol.2
Scientific Mission to High Asia 1890-1895 : vol.2
Mission Scientifique dans la Haute Asie 1890-1895 : vol.2 / Page 132 (Color Image)

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doi: 10.20676/00000197
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116   MISSION SCIENTIFIQUE DANS LA HAUTE ASIE.

Non seulement pour se marier il n'y a point de dot it constituer de part ni d'autre, presque point de frais it payer, mais encore on n'a que peu de conditións et de formalités remplir, point de pièces justificatives it fournir, point de démarches compliquées à faire, point de bail perpétuel ni mérne de long bail it contracter. Le mariage n'est pas une affaire grave et scabreuse, oit l'on doive peser dans une balance de précision les convenances, les intérêts, les inclinations, sonder le passé, interroger l'avenir, oit l'existence entière est engagée et oit l'on est tenté de réfléchir toute sa vie. Les indigènes, gens peu raffinés, ne sont pas exigeants en fait de beauté, de qualités intellectuelles et morales, de talents de société. Ils ont en cette matière la philosophie de Duclos. Ils ne vont jamais bien loin pour chercher leur femme; ils se marient dans leur voisinage, dans leur parenté autant que possible, respectant tout juste les trois degrés prohibés par le Coran'. Cette habitude épargne beaucoup de peines, de négociations et de dépenses; les deux familles se connaissent de longue date, n'ont pas it se gêner l'une pour l'autre, ne s'efforcent point de se jeter mutuellement de la poudre aux yeux. Si l'on ne trouve pas ce que l'on veut parmi les personnes de sa con-

naissance, on s'adresse it des entremetteuses (dal d, Jbt,D) qui tiennent

de véritables agences matrimoniales, sont informées de toutes les maisons des environs oit il y a des filles ou des femmes it marier, en savent la fortune, les antécédents, le caractère, les qualités de ménagère; elles ne se contentent pas de donner des renseignements, elles font toutes les démarches utiles, elles vont voir les femmes, les parents des jeunes filles, leur font les propositions du prétendant, obtiennent leur consentement, présentent les jeunes gens l'un à l'autre. Quand ceux-ci et, s'il y a lieu, les parents sont d'accord, le prétendant envoie, selon la vieille coutume turque, un homme (le confiance (yaoutchi,

discuter les conditions pécuniaires qui sont, comme nous

1. IV, :27. Mariage interdit avec les mères, filles, petites-filles, sceurs, tantes, nièces, belles-mères, belles-filles, nourrices, saurs de lait et pupilles.