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0470 Mission Scientifique dans la Haute Asie 1890-1895 : vol.2
Scientific Mission to High Asia 1890-1895 : vol.2
Mission Scientifique dans la Haute Asie 1890-1895 : vol.2 / Page 470 (Color Image)

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doi: 10.20676/00000197
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4'14   MISSION .SCIENTIFIQUE DANS LA HAUTE ASIE.   •

breux villages, et seuls parmi les tribus que j'ai citées ils s'occupent d'agriculture. Ils sont divisés en vingt-cinq clans commandés chacun par un chef laïque; il ne semble pas qu'ils aient un chef général, et les affaires communes sont réglées dans l'assemblée des chefs de clans. En réalité c'est l'abbé Sa-skya-pa (le Gyé-rgou gon-pa qui est le véritable maître, et les chefs de clans ne sont en effet que ses agents. Il a trois mille moines dans son obédience, répandus en divers couvents possédant chacun de grandes propriétés et ayant droit de haute et basse justice sur les cantons environnants. Les seules parties du pays qui échappent à son autorité sont les terres et les villages appartenant aux rares monastères Gé-loug-pa,dont le chef est l'abbé de La-boug et quine comptent pas plus de 800 moines. Au nord des Tao-rond pa sont les Nyam-ts'o qui confinent eux-mêmes aux Mongols du Tsadam.

A l'est, la région du Haut Dza tchou, assez peuplée, pourvue de cultures et de villages excepté dans la partie que j'en ai traversée, est indépendante en droit comme en fait du Nan-tch'en gya-po. Elle est divisée en quatre cantons, administrés par quatre chefs indigènes, dont le principal est le supérieur de Toub-chi gon-pa mentionné dans mon premier volume. Puis viennent le supérieur de Ka-nar gon-pa, le chef laïque de Yong-cha et le chef laïque dé Chou-ma. Les gens de cette contrée se distinguent à première vue par leur têtes rasées des sujets chevelus du Nan-tch'en gya-po. Ils portent aussi des lances beaucoup plus longues, mesurant environ 3 m 50. Ces traits les font ressembler å leurs voisins de l'est, les Ngo-log, avec lesquels, d'ailleurs, ils ont beaucoup de relations de parenté. Ils sont particulièrement turbulents et s'ils s'ont un peu plus réservés dans leurs brigandages que les Ngo-log, c'est uniquement parce qu'habitant dans des maisons, ils sont plus exposés à des représailles. Si les sujets du Nan-tch'en gya-po font à la population •du Dza-tchou-k'a une mauvaise réputation, ce n'est point qu'eux-mêmes valent beaucoup mieux. La propriété privée est peu respectée parmi eux on rencontre assez souvent de petites caravanes de Tibétains ou de Chinois dépouillées de leurs chevaux par les indigènes, et les gens de Lha-sa ne passent par là qu'en