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0065 Mission Scientifique dans la Haute Asie 1890-1895 : vol.2
Scientific Mission to High Asia 1890-1895 : vol.2
Mission Scientifique dans la Haute Asie 1890-1895 : vol.2 / Page 65 (Color Image)

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doi: 10.20676/00000197
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LE TURKES'T'AN CHINOIS ET SES HABITANTS.   53

dans ses traits principaux et n'offre guère matière ad doute et å la discussion.

En résumé, la population présente du Turkestan oriental est formée essentiellement de deux races, non pas superposées, ni juxtaposées, mais combinées : la race • ancienne des Touraniens d'origine indóeuropéenne, que nous considérons cómme une unité simple parce que nous ne pouvons pas la décomposer en ses éléments, et la race nouvelle des Turcs qui s'est incorporée à la précédente surtout au cours du ixe et du xe siècle. De ces deux parties constituantes la seconde est plus faible dans les villes et les campagnes cultivées, et au contraire prédomine clans les bois et les monts, chez les pâtres Doulân. ou Kyrghyz dont il sera question plus loin. Quant aux Chinois, aux Tibétains et aux_ Mongols, qui' ont joué un rôle politique important, ce sont au point (le vue ethnique des quantités négligeables, sauf A Karachahr où l'on trouve un groupe de population mongole considérable. Prjévalsky a imaginé de distinguer les gens du nord de ceux du sud, prétendant que les veines de. ceux-ci contiennent une part notable de sang tibétain, et il les appelle Matchin. Les Khotanais disent, il est vrai, que leur pays est celui que les vieux livres de légendes nomment Matchin ; mais cela n'a pour eux aucun sens ethnographique, ils ne se considèrent pas comme d'un autre sang que les Kachgariens dont ils ne diffèrent en effet ni par le type, .ni par les coutumes, ni par le caractère moral. Leur cité a été dans le passé en relations plus suivies avec les Chinois qu'aucune autre cité dans la région, excepté Tourfân, elle a entretenu plus de rapports qu'aucune autre avec les Tibétains, elle est restée un peu plus longtemps entre leurs mains au vicie et au Ixe siècles; mais certainement ni les Chinois, ni les Tibétains ne se sont fixés dans le pays et' ne se sont mêlés aux indigènes en nombre suffisant, ni d'une manière assez durable pour avoir exercé une influence assez considérable sur la race. En ce qui concerne la tradition signalée plus haut d'après laquelle le district de Khotan aurait été peuplé autrefois par une tribu venue du La-dag, elle est trop sujette à caution et le fait qu'elle indique serait-il vrai que, faute de détails, nous n'en pourrions pas apprécier la valeur

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