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0040 Mission Scientifique dans la Haute Asie 1890-1895 : vol.2
Scientific Mission to High Asia 1890-1895 : vol.2
Mission Scientifique dans la Haute Asie 1890-1895 : vol.2 / Page 40 (Color Image)

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doi: 10.20676/00000197
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28   MISSION SCIENTIFIQUE DANS LA HAUTE ASIE.

dans le nom desquels il n'est peut-être pas téméraire de reconnaître celui (les Phrounes, habitaient plus au nord, dans l'est de Cha-tcheou. Ce sont bien à peu prés les mêmes régions que celles que les auteurs chinois assignent respectivement aux Yué-tchi et aux Hioung-nou. Nous tournons toujours autour (lu bassin du Tarim sans y pénetrer. A la vérité, Pline nomme, comme vivant au delii du Yaxarte, vingt et un peuples scythiques, dont plusieurs devaient se trouver dans le Turkestan oriental; mais ce n'est qu'une liste de noms jetés pêle-mêle, qui ne nous apprend rien ; il n'y avait, en effet, pas de contrée sur laquelle on fút renseigné d'une manière plus incertaine parce qu'elle était peuplée • de nations innombrables et vagues. Nec in aliaparte major auclorum inconstanlia, credo propter innumeras vag>asque gentes. Ptolémée, qui aimait bien mieux se tromper que n'être point précis, a bravement dressé la carte de la Scythie transpamirienne (`II è.TóS 'l( ov őpol4 2.ruOh) avec des villes, des rivières, (les montagnes et des positions en longitude et latitude calculées a quelques minutes prés. On y reconnaît le T'ien chan, l'Altyn tâgh, le Tarim' ; on y retrouve ou l'on croit y retrouver le nom de Kâchgar

contradiction avec ce que nous savons de l'invasion des Yué-tchi, qui a passé par la route du nord et non point par celle du sud, et avec le recensement du Turkestan opéré sous les Ilan, recensement oit il n'est pas du tout question des Touho-lo entre Khotan et le Lob nor et oú, au contraire, plusieurs principautés sont signalées, que I-Iiouen Ts'ang ignore. I1 est probable que le voyageur a lu ou entendu dire que les Tokhares étaient venus du pays à l'est du Khotan et qu'ils n'existaient plus dans leur patrie d'origine ; en traversant le désert, de son temps complètement inhabité, qui sépare Nia du Lob nor, désert oit la tradition voulait qu'il y ait eu autrefois plusieurs cités, depuis disparues, il a supposé gratuitement qu'une d'entre elles avait été la patrie des Tokhares.

1. L'Oykharde, qui, selon Ptolémée, a trois sources, l'une dans les monts Aoudzaciens (T'ien chan) au nord-est de Kâchgar, la deuxième dans les monts Kaciens (Altyn tâgh-Nan chan) â l'est de Kâchgar, la troisième dans les monts Asmiréyens â l'est-nord-est de la précédente et au nord de Lan-tcheou. La pre-miére peut être la rivière d'Aksou ou même la rivière d'Ili dont Ptolémée aurait par erreur fait couler les eaux vers le Tarim ; la deuxième correspond soit à la rivière du Tchertchen, soit à celle de Cha tcheou ; la troisième serait le Boulongir