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0125 Mission Scientifique dans la Haute Asie 1890-1895 : vol.2
Scientific Mission to High Asia 1890-1895 : vol.2
Mission Scientifique dans la Haute Asie 1890-1895 : vol.2 / Page 125 (Color Image)

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doi: 10.20676/00000197
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LE TURKESTAN CHINOIS ET SES HABITANTS.   109

change rarement la taie, les couvertures trop renfermées et qu'on use jusqu'à ce qu'elles tombent en lambeaux favorisent le développement de la vermine parasite. On ne peut se' promener dans la rue d'une ville sans voir au seuil des portes ou sur les toits des femmes couchées, livrant leur chevelure à des compagnes charitables. L'islamisme a introduit ou fortifié certaines habitudes de propreté corporelle. Les gens respectables procèdent souvent à des ablutions complètes. S'il n" a pas de bains publics convenables ailleurs qu'A Kâchgar, il y a partout des cuveaux de bois et des seaux qu'on suspend pleins' d'eau au plafond et qu'on fait basculer avec une ficelle. Trop de gens cependant recourent A cet appareil å douches, primitif bien qu'efficace, les jours de grande fête seulement et se contentent en temps ordinaire de se passer A l'eau le bout du nez et des doigts. Or, dans une contrée aussi remplie de poussière et de sable que le Turkestan, on n'est pas assez propre quand on ne l'est pas A l'excès; c'est pourquoi les maladies de la peau y sont très répandues. A cette insuffisance d'ablutions l'habitude des individus pauvres (l'acheter de vieux habits, la coutume générale de boire A la tasse et de fumer A la pipe de son voisin, la pratique des barbiers de faire servir la même serviette A tous leurs clients pendant plusieurs jours se joignent pour aider à la propagation des affections contagieuses. En ce qui regarde la nourriture on mange outre mesure des abricots, des melons et des pastèques qui ne sont pas toujours mûrs ou qui le sont trop, ce qui toutefois n'offre point dans ce climat sec autant (l'inconvénients qu'on le pourrait croire. On con- somme trop de farine sous toutes les formes, principalement sous la forme de pâte mal cuite et il en résulte une grande quantité d'embarras gastriques. On ne fait pas assez d'exercice physique, on ne marche A pied que forcé, on va à cheval et l'on reste assis autant qu'on peut;' d'oh l'alourdissement et l'obésité commune chez les bourgeois aisés. Les oasis, étant établies dans les lieux bas de façon que l'eau des rivières puisse venir les arroser, sont marécageuses en plus d'un endroit, et comme, d'autre part, il y a une foule de mares artificielles et un certain nombre de rizières, on comprend que les fièvres palu-