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0025 Mission Scientifique dans la Haute Asie 1890-1895 : vol.2
Scientific Mission to High Asia 1890-1895 : vol.2
Mission Scientifique dans la Haute Asie 1890-1895 : vol.2 / Page 25 (Color Image)

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doi: 10.20676/00000197
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LE .TURKESTAN CHINOIS ET SES FIABITANTS.   15

la fois des Grecs et des Chinois, les deux seuls peuples .qui aient une littérature historique ancienne et. sérieuse, n'a été connue. aux uns et aux autres que vaguement et tardivement. Les commentateurs mo- dernes, souvent imbus d'idées préconçues ou trop pressés de conclure, ont encore embrouillé cette question si obscure par elle-même. Ils ont toutefois rendu les documents accessibles, et l'on peut espérer, sinon résoudre le problème, du moins i.e résumer clairement. L'opinion.

généralement répandue aujourd'hui, opinion que depuis longtemps tout écrivain parlant de la Kachgarie repasse à son successeur, est:que les anciens habitants de ce pays étaient les Saka, oi Exxac. Or, nous ne voyons nulle part que les Saka aient jamais été établis dans le Turkestan oriental. Ce terme de Saka est d'ailleùrs très élastique, car il servait aux Perses à désigner toutes les peuplades que les Grecs appelaient Scythes. Hérodote le dit formellement (VII, 64). Arrien, après avoir raconté l'expédition d'Alexandre en Transoxiane contre les Scythes, nous représente (livre VII) le conquérant se vantant de ses victoires sur les Saka, dont le nom n'a pas été prononcé dans le récit précédent ; cela prouve que, pour Arrien, les deux mots Saka et Scythe avaient le méme sens. Pline dans son Histoire naturelle. (VI, 19) n'est pas moins catégorique qu'Hérodote. Les inscriptions de Darius confirment, dans une certaine mesure, ces témoignages ; en effet, celle qu'on appelle Nakchi Boustem mentionne trois catégories différentes de Saka : les Sakâ Houinavargâ, les. Saki Tigrakhouda, et les Sakâ Tyaîytaradaraya 1. Cependant, les auteurs anciens ont le plus souvent réservé ce noin à une peuplade spéciale. Hérodote (toc. cit.) explique que l'on entendait plus particulièrement, sous la dénomination générale de Saka, les Scythes Amyrgiens. Les Saka, qui selon lui formaient la quinzième satrapie, ne comprenaient certainement pas t4 us les Scythes d'Asie; le contexte ne laisse aucun douie à cet égard (III, 113). Mégasthène, cité par Diodore de Sicile (II, 35), parle des Scythes qu'on

1. Oppert, Journal asiatique, 4e série, vol. XIX, et Expédition en Mésopo-

tamie, II, 174.   .