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0403 Mission Scientifique dans la Haute Asie 1890-1895 : vol.2
Scientific Mission to High Asia 1890-1895 : vol.2
Mission Scientifique dans la Haute Asie 1890-1895 : vol.2 / Page 403 (Color Image)

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doi: 10.20676/00000197
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LE TIBET ET SES• HABITANTS.   377

place depuis 1842 par le vézir .du maharadjah de Kachmir revêtent un caractère de missión politique:

Les voies de communication, extrêmement incommodes et difficiles, ne sont pas plus encourageantes pour le commerce que le peu de ressources du pays et l'organisation aristocratique de la société. Ce qu'on appelle route, lam, ou même grande route, tcha lam. (rgya lam), est une simple pisté qui franchit des vallées profondément encaissées, des torrents tumultueux rarement munis de ponts et pas toujours guéables, des cols abrupts de plus de cinq mille mètres d'altitude, sur les pentes desquels s'accumule une ,épaisseur (le plusieurs pieds de neige; le-terrain plein de bosses et de trous ou encombré de blocs de rochers offre peu fréquemment un espace assez. large pour permettre à deux animaux chargés de passer de front ; parfois la route n'est constituée que par un rebord de quelques centimètres en saillie sur la paroi perpendiculaire d'une montagne, rebord couvert de glace ou de boue gluante et comme suspendu au-dessus de profonds précipices. Le yak est l'animal qui convient le mieux à de pareils chemins : par son poids il enfonce la glace et il ne glisse guère, sa masse énorme et ses jambes courtes lui donnent un équilibre d'une stabilité merveilleuse, qui -lui permet (le passer partout et de se tirer des plus mauvais pas. Il n'est pas nécessaire d'emporter des vivres pour lui, il se contente de l'herbe qu'il trouve, si dure qu'elle soit, et cette qualité est particulièrement précieuse sur les routes désertes, dépourvues de toutes ressources comme celle de Nag-tchou à Djoung. Mais les yaks sont paresseux, indisciplinés, aiment à .manger et A. ruminer à leur aise ; on ne peut leur imposer que de courtes étapes et des charges assez légères et peu fragiles, car au lieu de marcher à pas comptés en file régulière comme les chevaux et les chameaux, ils vont en tróúpe, pêle-mêle, se secouent violemment, sautent, tróttent, se heurtent les uns les autres. En montagne ils ne parcourent que 14 ou 15 kilomètres par jour, en plaine comme entre le Tsadam et Si-ning on obtient d'eux jusqu'à 25km,5. Un cheval fait en un jour deux étapes de yak ; aussi les préfère:t-on quelquefois,

quoi qu'ils soient plus coûteux et plus difficiles å nourrir.   .

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