National Institute of Informatics - Digital Silk Road Project
Digital Archive of Toyo Bunko Rare Books

> > > >
Color New!IIIF Color HighRes Gray HighRes PDF Graphics   Japanese English
0209 Mission Scientifique dans la Haute Asie 1890-1895 : vol.2
Scientific Mission to High Asia 1890-1895 : vol.2
Mission Scientifique dans la Haute Asie 1890-1895 : vol.2 / Page 209 (Color Image)

Captions

[Figure] FIG.15 Hatchet (Karka) made in Khotan.Doloire (Karka) fabriquée à Khotan.

New!Citation Information

doi: 10.20676/00000197
Citation Format: Chicago | APA | Harvard | IEEE

OCR Text

 

LE TURKESTAN É:HI\OIS ET SES HABITANTS.   189

aux indigènes de porter des armes a naturellement supprimé les ateliers d'armuriers qui ne manquaient pas autrefois de quelque activité.

Le bon marché et la grande quantité des objets de métal provenant de

l'Inde ou de la Russie ont ruiné a peu près les industries similaires du pays. On fabrique encore un peu de coutellerie; la meilleure est celle

de Kachgar, qui ne vaut pas d'ailleurs celle de llarghelàn et d'Ouratubé. Les couteaux; ciseaux, rasoirs de Khotan sont d'une grossièreté singulière. On fait en outre (les instruments d'usage courant tels que

pelles, bâches, faucilles, haches, doloires, truelles, marteaux, tenailles, mors et fers de chevaux. Les forgerons ne manquent point (l'habileté et malgré leur installation sommaire sont capables d'exécuter des travaux assez compliqués quand on leur en donne le modèle. Ils se servent comme matière première de vieilles ferrailles ou de fer neuf en plaques ou en barres. Leurs soufflets, qui sont des sacs de peau (le mouton, sont de tous points

semblables   .ceux des Tibétains et des nègres du
Soudan.

Pour les ouvrages en cuivre les artisans khotanais ont gardé quelque chose de la supériorité — toute relative — qu'on leur attribuait autrefois. Ils transforment de vieilles cuvettes ou casserolles russes en aiguières, cuvettes, bouilloires a thé, pipes à eau d'une forme assez élégante, ornées de

dessins en creux, non dénués (le délicatesse, exécutés au moyen d'un petit marteau et d'un clou (l'acier. Ils savent blanchir le cuivre par un procédé spécial et en tirent d'heureux effets. Ils achètent les objets de cuivre de rebut au prix de 0 fr. 15 l'once et revendent leurs produits de 0 fr. 20 å 0 h. 30 l'once selon la qualité de l'ouvrage.

Les orfèvres, qui ne sont pas sans un certain mérite, ne travaillent que sur commande, et la matière première leur est fournie par les clients. Ils reçoivent de 14 h 19 francs pour mettre en eeuvre une once d'or.

FIG. 15. — Doloire (Karka) fabriquée a Khotan.