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L'art Greco-Bouddhique du Gandhâra : vol.1 | |
ガンダーラのギリシャ仏教美術 : vol.1 |
8 L'ART GRÉCO-BOUDDHIQUE.
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Bounêr, bien qu'enclavé entre les deux districts anglais de Pêshawar et de Hazâra, était terra incognita quand, en janvier 1898, le gouvernement de l'Inde se résolut à punir les Bounêrwals de l'assis-
us avaient prêtée, six mois auparavant, aux Swratis révoltés. tance qu'
Par bonne chance pour nos études, M. A. Stein fut attaché à l'expédition. Il n'eut qu'un regret, c'est que celle-ci se borna à une simple promenade militaire de dix jours; mais ces dix jours bien employés lui permirent de relever nombre de ruines et d'y reconnaître les restes des anciens couvents bouddhiques mentionnés par les pèlerins chinois (1).
LES NOMS SANSKRITS. — Le rapprochement entre les rapports des pieux voyageurs de jadis et les observations des archéologues actuels fournit en effet une base solide à l'identification des sites et permet de reconstituer dans ses grandes lignes la géographie ancienne du pays. C'est ainsi, par exempte, que l'emplacement des «quatre grands stûpa de l'Inde du Nord» dont Fa-hien nous parle (2), est connu, sauf pour l'un d'eux. avec une suffisante approximation. On sait qu'ils commémoraient les quatre grands miracles de charité accomplis par le futur Buddha. au cours de ses existences passées. Celui du «don du corps» à la tigresse affamée, longtemps localisé par erreuràMânikyâla, est à chercher dans les montagnes d'où débouche l'Indus (3). Celui du «don de la tête» à Taksaçilâ et celui du «don des yeux à Puskarâvati sont sarment parmi les tertres qui se dressent encore au nord de Shâh-Dhêrî et de Chârsadda. Quant à celui du «don de la chair» (on se rappelle que l'offrande est faite à un vautour pour la rançon,. d'une colombe), Hivan-tsang le place clairement sur les frontières du district de Pêshawar et du Bounêr, et M. A. Stein a cru justement le retrouver près du village de Gir irai.
M. E.
(1) M.-A. STEIN, Detailed Report on an archœological tour with the Bunêr field force, Lahore, î8g8. (Réimprimé dans l'Indian Antiquary, 1899.)
(Q) Chap. ix-xi, trad. LEGGE, p. 3o-3e. (2) Voir à ce sujet les remarques de Ed. CHAVANNES, Song Yun, B. E. F. -O., III , 1903, p. 411, n. 3.
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