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『東洋文庫所蔵』貴重書デジタルアーカイブ

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0078 L'art Greco-Bouddhique du Gandhâra : vol.1
ガンダーラのギリシャ仏教美術 : vol.1
L'art Greco-Bouddhique du Gandhâra : vol.1 / 78 ページ(カラー画像)

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doi: 10.20676/00000285
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52   L'ART GRÉCO-ßO U I)DH1QUL.

une preuve concluante. A l'intérieur du petit stûpa de Gandhairi (fig. 7 2) a été trouvé ira situ un vase de terre ronde de la forme habituelle des cruches indiennes (&harrah, skt. ghata) : d'après des renseignements manuscrits que nous devons à l'obligeance de M. A.-E. Caddy, quand, le 8 novembre 1895, M. S. Waterfield et lui procédèrent à l'ouverture de ce vase, il contenait, outre une petite quantité d'argile, «des fragments de charbons et d'os carbonisés r,. Cette cruche servait . donc bien d'urne cinéraire et l'édicule était un tombeau.

EST-CE UN ÉDIFICE RELIGIEUX? --- Tous ces témoignages semblent décisifs : et pourtant rien ne serait plus faux que de prétendre que le stûpa n'était pour les Bouddhistes qu'un monument funéraire : nous savons de source certaine qu'il avait, à leurs yeux, une valeur religieuse indépendante des reliques qu'il pouvait, ou non , contenir. Tel pieux moine, nous dit-on, façonnait chaque jour de ses mains nombre de stûpa en miniature, exactement comme tel dévot brahmane d'aujourd'hui occupe ses loisirs à modeler avec de la vase du Gange quantité de petits lira : quel sens aurait pu avoir cette occupation dévote, s'il n'y avait eu, ainsi qu'il est censé y avoir encore à l'heure actuelle, dans le seul fait de confectionner un de ces objets, quelque chose de méritoire et une manière de culte ou de pûjâ2 Non seulement Yi-tsing nous l'assure en propres termes et recommande fort ces pratiques, mais les vieilles légendes sont souvent des plus explicites sur ce point. C'est pour remplir une prédiction que Kaniska a bâti cc sa grande pagode» : il n'y enferme de reliques qu'après coup et,' pour ainsi dire, par surcroît. A propos de deux autres Stûpa, l'un. du Kapiça et l'autre de Khotan, Hivantsarig' note encore :que l'on avait commencé par faire cette «oeuvre pie') 'de les construire; ' quand il s'agit d'y introduire ensuite le reliquaire , que. ce dernier soit fait d'une seule urne ou d'une quintuple cassette, l'opération n'est plus possible qu'au prix d'un miracle, soit, que .le dôme s'entr'ouvre de lui-même ou qu'un saint