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『東洋文庫所蔵』貴重書デジタルアーカイブ

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0340 L'art Greco-Bouddhique du Gandhâra : vol.1
ガンダーラのギリシャ仏教美術 : vol.1
L'art Greco-Bouddhique du Gandhâra : vol.1 / 340 ページ(カラー画像)

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doi: 10.20676/00000285
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314   L'ART GRÉCO-BOUDDHIQUE.

Lalita-vistara a déjà fait mourir Mâyâ ce jour-là — le septième depuis la naissance — et, d'après lui, le Bodhisattva est seul dans son magnifique carrosse. Nous avons vu que le Mahdvastu et le Buddhacarita ne l'entendaient pas ainsi : ce dernier n'hésite pas à placer la rentrée de Mâyâ et de son fils à la ville dix jours pleins après l'accouchement et ne la fait mourir que plus tard. Leurs auteurs subissaient-ils plus ou moins consciemment le prestige des monuments figurés? Ce qui est indéniable, c'est la tendance de l'école du Gandhâra à prolonger la vie de Mâyâ pour lui permettre d'assister encore à la fameuse entrevue avec le risi Asita.

VISITE (ET HOROSCOPE) n'AsITA. — C'est elle, selon toute vraisemblance, que nous voyons reparaître en cette occasion, comme dans celle de a l'interprétation du songe» : aussi bien , elle n'a eu qu'à garder sa place assise à la gauche de son époux , le roi Çuddhodana (voir fig. .16o d, et cf. id. b; fig. 161 et i 6 5 a, et cf. fig. i 5 o). A la vérité, sa soeur Mahâprajâpatî, celle-là même qui va devenir la seconde mère de l'enfant prédestiné, est également reine : nos sculpteurs voudraient-ils la représenter, qu'ils ne sauraient lui donner un autre aspect, ni non plus, après la mort de Mâyâ, une autre place. Mais, lors même que ce dessein lelir' aurait passé par la tête, ils n'auraient pas e'u la moindre chance d'être suivis par leur public, ni d'ailleurs aucun moyen de l'avertir de la substitution opérée dans leur pensée. Celui-ci n'était naturellement que trop enclin, dans ces scènes exactement symétriques, à mettre toujours le même nom sur le même visage. Comment la reine aurait-elle cessé d'être Mâyâ, ce qui est parfaitement plausible et. n'exige de la tradition qu'un jour ou deux de sursis, quand le brahmane astrologue avait fini par devenir Asita, ce qui l'oblige à deux visites, dont la première aurait été faite cc dix mois') entiers avant la seule que connaisse la tradition ? En revanche, nous croyons volontiers qu'en vertu de ce même besoin de nommer les personnages des légendes, les fidèles devaient reconnaître Mahâprajâpatî,