国立情報学研究所 - ディジタル・シルクロード・プロジェクト
『東洋文庫所蔵』貴重書デジタルアーカイブ

> > > >
カラー New!IIIFカラー高解像度 白黒高解像度 PDF   日本語 English
0244 L'art Greco-Bouddhique du Gandhâra : vol.1
ガンダーラのギリシャ仏教美術 : vol.1
L'art Greco-Bouddhique du Gandhâra : vol.1 / 244 ページ(カラー画像)

New!引用情報

doi: 10.20676/00000285
引用形式選択: Chicago | APA | Harvard | IEEE

OCR読み取り結果

 

218   L'ART GRÉCO-BOUDDHIQUE.

dans l'intérieur de=l'Inde. Les pachydermes de Barhut et de Sônchi, sans parler de ceux d'Amarravatî et d'Ajantâ, sont beaucoup plus vivants et n d'après nature »., et le sentiment de leur agile lourdeur est infiniment mieux rendu qu'au Gandhôra. Rien ne sert d'être meilleur praticien, si l'on n'a pas, comme on dit, dans l'oeil le sujet qu'il s'agit de traduire à la pointe de son ciseau. Évidemment les artistes gréco-bouddhiques étaient peu familiers avec ces bêtes exotiques, et c'est ce qui explique qu'ils se montrent de si médiocres animaliers. C'est même le seul point que nous sachions où les sculpteurs indigènes reprennent sur eux l'avantage, en même temps qu'ils les égalent dans le traitement des motifs fleuris d'ornementation.

LA FLORE ORNEMENTALE. - Pas plus que la faune, nous n'entreprendrons d'étudier en détail la flore de l'Inde d'après les monuments('). De nombreuses essences d'arbres, palmiers, manguiers; sala, figuier des banyans et celui, plus sacré encore, sous lequel le Buddha parvint à l'omniscience, sont suffisamment caractérisées sur nos bas-reliefs. De ce dernier seulement nous avons à noter l'usage décoratif sur des frises où il faut prendre garde de ne pas confondre avec une sorte de lierre peu découpé sa feuille arrôndie à la base et longuement effilée (fig. 95); c'est bien celle de l'arbre de la Bodhi et du ficus religiosa des botanistes, de l'açvattha des vieux textes et du pippal actuel; elle n'a pas changé depuis Barhutt2l. Après les feuillages, les fleurs; de beaucoup la plus employée est celle de l'églantier. Le Gandhara est resté un pays de roses, et c'est l'églantine que nous croyons reconnaître dans le fleuron normalement à cinq feuilles, parfois à quatre ou à six, qui tantôt décore isolément des surfaces unies (fig. 2 i o), tantôt s'écartèle dans des losanges ou des carrés (fig. 213 )., tantôt enfin se dispose

(') Aussi bien, ce travail vient-il d'&tre fait de main de maitre par M. C. JORET, Les plantes dans l'antiquité et au moyen

âge, Première partie, II, L'Iran et l'Inde, p. 393 et suiv.

(s) Barhut, pi. XXX, 3.