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『東洋文庫所蔵』貴重書デジタルアーカイブ

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0604 L'art Greco-Bouddhique du Gandhâra : vol.1
ガンダーラのギリシャ仏教美術 : vol.1
L'art Greco-Bouddhique du Gandhâra : vol.1 / 604 ページ(カラー画像)

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doi: 10.20676/00000285
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578   L'ART GRLCO-BOUDDHIQUE.

la main gauche un objet long qui le définirait s'il n'était lui-même difficile à définir. Sur toutes les meilleures répliques il est en grande conversation avec- un moine; parfois (c'est le cas du n° 8, au Louvre, et du n° 376 de Lahore) ils forment un groupe à part sur la .droite du panneau, tout comme le Mahâkâçyapa et l'Âjîvaka de la figure 278. Quel peut bien être ce personnage?

Sur le bas-relief du Louvre ou tel autre encore de Calcutta, l'objet qu'il tient à la main paraît être fait de deux branches minces et. réunies près de leur extrémité supérieure : il n'en faut pas davantage pour suggérer l'idée que nous avons affaire au forgeron Cunda, porteur de ses tenailles et aussitôt reconnaissable à cet attribut professionnel. On n'ignore pas le rôle que les textes assignent à cet. artisan aux approches du trépas du Prédestiné : c'est de sa main que le Buddha accepte la dernière nourriture qu'il ait prise en ce. monde, — ce morceau de porc si terriblement coriace que nulle autre créature ne l'eût pu digérer. Au milieu de ses souffrances, le Bienheureux recommande à Ânanda de dissiper les remords que. pourrait faire naître dans l'esprit du fidèle l'idée que son offrande a causé la .mort de son Maître et de l'assurer au contraire que- son mérite n'en- sera qu'augmenté :-.lie serait-ce pas qu'ici 'Lauda s'acquitte justement de cette commission charitable? On dira peut-être que Cunda n'est pas censé assister au Parinirvâna, que le Buddha lui-même .a confié à Ânanda ce message avant (l'arriver au. bois de çdla où il devait mourir, etc., Ces objections ne nous toucheraient pas plus qu'elles n'auraient fait nos sculpteurs, tels que nous les connaissons, si ce sujet leur avait été.imposé par la force de la tradition populaire. Seulemeni rien ne prouve qu'il en ait été ainsi. Au contraire, deux remarques décisives disposent de notre première hypothèse. Tout d'abord, le personnage en question. ne porte pas un outil à deux branches, pinces ou tenailles, mais une sorte de faisceau composé de plusieurs tiges ou baguettes. En second. lieu, deux, semble-t-il, de ses pareils sont justement occupés, .sur la scène suivante (fig. z87), à éteindre le bûcher du Buddha.