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0118 L'art Greco-Bouddhique du Gandhâra : vol.1
ガンダーラのギリシャ仏教美術 : vol.1
L'art Greco-Bouddhique du Gandhâra : vol.1 / 118 ページ(カラー画像)

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doi: 10.20676/00000285
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92   L'ART GRÉCO-BOUDDHIQUE.

grandes et hautes; il y plaça en quantité de l'or, de l'argent et toutes sortes d'objets précieux; le roi, ainsi que sa femme et les fils du roi, montèrent tous en haut des tours, brûlèrent de l'encens, répandirent des fleurs et, du profond de leur coeur, implorèrent les dieux. Après cela, les treuils firent s'enrouler les câbles et, en un seul élan, le pilier arriva à destination. C'est pourquoi les barbares dirent tous : «Les quatre devarâja ont prôté leur concours; «s'il n'en avait pas été ainsi, en vérité ce n'est pas là ce qui aurait «pu Mtre soulevé par la force des hommes... 7) Ce que Tao-yo nous décrit là, c'est la cérémonie de la pose non point de la première pierre, mais du pinacle, en présence de la famille royale et avec l'ordinaire accompagnement d'offrandes. On conçoit que ce tour de force des ingénieurs du Gandhâra ait pu paraître un miracle aux yeux des Tartares. Le Chinois n'y contredit point : mais on sent bien que, dans sa pensée, si vraiment les quatre divinités gardiennes des points cardinaux intervinrent, les treuils établis sur les quatre grands échafaudages firent de leur côté beaucoup pour le succès de l'opération (').

Un dernier trait : la sorte de monument massif qu'est un stûpa n'est guère susceptible (le retouches; aussi, quand l'un d'eux, par ses dimensions, ne répondait plus au zèle et à la richesse des temps nouveaux, employait-on un remède héroïque : on recouvrait d'un stûpa plus grand, comme d'un éteignoir, celui qui avait cessé de plaire. Les exemples abondent de ces emboîtements. Ils sont si fréquents dans les topes de l'Afghanistan , que H. H. Wilson a pu

écrire : «Leur principe

général consiste en l'insertion d'un tope

(l) FERGUSSON, Ilist., p. 5o8;Ed. CHAVANNES, B. B. F. B.-0., III, p. 495. — Si l'on pouvait prouver que le terme de cûdd ou cûld, encore employé dans ce sens au MAI, était déjà en usage au Gandhara pour désigner le pinacle des stûpa, nous croirions volontiers qu'il faut chercher dans le nom de tsio - li, donné par les

Chinois à la «pagode, de Kaniska, non pas la traduction de «loriot» , ce qui n'a ici aucun sens, mais bien, en souvenir de ce miracle, la transcription du possessif cûli° (de cûlin), mot à mot : «le (stûpa) au pinacle, , c'est-à-dire «fameux par son pinacle. (Cf. CHAVANNES, loc. laud., p.4 2g in fine , et BEAr. , Bec., I , p. cm.)