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L'art Greco-Bouddhique du Gandhâra : vol.1 | |
ガンダーラのギリシャ仏教美術 : vol.1 |
[12 L'ART GRÉCO-BOUDDHIQUE.
paru sur ces entrefaites (I), relevait â l'avance, en réfutant Fer-. gusson, l'omission de M. V. Smith. Le savant français nous parait, en effet, avoir fondé toute cette chronologie sur une base solide par deux remarques indiscutables. Tout d'abord les monnaies de Kaniska attestent que la création du type hiératique du Buddha nimbe, véritable marque de fabrique de l'école gréco-bouddhique, était dès le ler siècle -- ou tout au plus au début du Ile(2) — un point acquis. En second lieu, l'apparition courante de ce même type sur les balustrades du stûpa d'Amarâvatt nous est une preuve qu'à la date de leur construction l'art du Nord-Ouest de l'Inde avait non seulement fixé ses traditions, mais encore étendu son influence jusqu'au S.-E. de la péninsule : or les inscriptions des Andhras, gravées sur ces balustrades, ne permettent pas de faire descendre leur érection plus bas que. le Ile siècle de notre ère. Il s'ensuit aussitôt que «la période de floraison et .de grande expansion de cet art est antérieure à la seconde moitié du ne siècle n. Aucune considération de style, si spécieuse qu'elle puisse être., ne prévaudra jamais contre ces arguments de fait (3).
L'INTERPRÉTATION. — Après le style et la date de ces sculptures, il restait encore à en déterminer le sens. De bonne heure, -- en fait, dès 1 8 5 2,— on avait discerné leur caractère bouddhique. Les Buddhas notamment avaient été reconnus sans l'ombre d'une hésitation. Quelques scènes typiques, comme la nativité et la mort du Çâkya-muni, ou encore quelques représentations de ses «naissances r, antérieures, furent immédiatement identifiées par
( J. A., vine série, XV, février-mars 189o, p. 139-163.
(S) On sait que la date de Kaniska flotte encore, au gré des derniers auteurs qui s'en sont occupés, de 5 avant J.-C. à t25 après (voir V. SMITH, J. R. A. S., 1903, p. 2-3 : la date de 278, proposée par M. BHANDARKAR, doit étre en tout cas
écartée) : la validité de l'argument n'est aucunement affectée par ces variations.
(3) Signalons encore, dans GOBLET D'ALVIELLA, Ce que l'Inde doit â la Grèce, Paris, 1897, une très judicieuse discussion de l'âge de l'école gréco-bouddhique et des vues pénétrantes sur la colonisation grecque dans le nord-ouest du Penjâb.
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