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『東洋文庫所蔵』貴重書デジタルアーカイブ

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0134 L'art Greco-Bouddhique du Gandhâra : vol.1
ガンダーラのギリシャ仏教美術 : vol.1
L'art Greco-Bouddhique du Gandhâra : vol.1 / 134 ページ(カラー画像)

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doi: 10.20676/00000285
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108   L'ART GRÉCO-BOUDDHIQUE.

meurtrières en fer de lance qui, paraît-il, ajourent encore les ruines de la vieille forteresse de Chahilbourj , dans la haute vallée de la rivière de Balkh ('); mais nous devons constater que toutes ces portes_ sont taillées à peu près sur le même patron et présentent, une tendance plus ou moins marquée à aller s'élargissant par en bas. Depuis longtemps Fergusson a émis l'idée que l'inclinaison des jambages des plus vieilles portes indiennes devait dériver de la primitive architecture en bois(2). Ainsi qu'on le voit encore sur les façades rocheuses :des grottes du Magadha (cf. fig. 33), les lignes des ouvertures suivaient tout naturellement celles des poteaux qui soutenaient le toit. A mesure que l'on substituait à ces supports des assises de pierre de plus en plus voisines de la perpendiculaire, la même loi de parallélisme a fait que les jambages se sont peu à peu redressés avec elles. On peut transporter à l'Inde du Nord l'application de cette théorie et observer tout de suite que les entrées des temples kaçmîris sont devenues parfaitement rectangulaires (fig. 55-56), comme d'ailleurs l'étaient déjà les baies de plus d'un vihdra de Takht t-Bahai (fig. 45-46). Mais, sur la plupart de nos exemples figurés, les portes 'et les encadrements affectent encore, sans doute sous l'influence du vieux goût indien, une forme nettement trapézoïdale. De spécimen réel, à notre connaissance, nous n'en' possédons plus. Il y avait bien, au printemps de 1896, près du fort de Chakdarra, un petit vihâra muni d'une porte de ce genre; mais, à l'automne de cette même année, il avait déjà été détruit par les entrepreneurs du Military Works Department, et ses pierres ont servi à refaire l'un des ponceaux de la route du Chitrâl. Il n'en reste plus que les photographies que M. A.-E. Caddy

fil) Voir J. MAITLAND, J. R.A.S., 1886, p. 33o et pl. I, 1 (part ni). Pour des meurtrières de meme forme dans des merlons de Warka, à l'époque arsacide, voir DIEULAFOY, Art ancien de la Perse, II, fig. 17. — On remarquera encore que les portes sont surmontées d'un balcon :

c'est du haut d'une de ces Kgaleries" que, dans FA-HIEN (p. 19), les dames de la cour de Khotan laissent tomber des fleurs sur une procession, au moment où elle fait son entrée dans la ville.

(2) FERGUSSON, Hist. of Indian architecture, p. log , 1 1 2, etc.