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『東洋文庫所蔵』貴重書デジタルアーカイブ

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0494 L'art Greco-Bouddhique du Gandhâra : vol.1
ガンダーラのギリシャ仏教美術 : vol.1
L'art Greco-Bouddhique du Gandhâra : vol.1 / 494 ページ(カラー画像)

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doi: 10.20676/00000285
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468   L'ART GRÉCO-BOUDDHIQUE.

épaule ou à son bras gauche et au rasoir (ksura ou khura) de forme semi-circulaire qu'il a dans sa main droite (voir surtout fig. 236), nous reconnaissons un barbier indien (ndpita). Ses congénères actuels continuent à être d'une condition sociale fort peu relevée , et , si leurs outils ont changé, on les voit toujours passer le rasoir sur le crâne de leurs clients, sans autre précaution que de l'humecter d'eau claire. Telle est aussi la vulgaire raison d'être de l'aiguière dont on aperçoit au moins les vestiges sur les trois bas-reliefs. A Paris, où la cérémonie est moins avancée, c'est un moine qui la porte, ou plutôt la portait à deux mains, debout entre le Buddha , seulement persuasif, et Nanda., encore hésitant; à Lahore et à Calcutta (fig. 2 3 7 h et 2 3 8 a) , le pauvre Nanda, le corps penché en avant et les coudes sur les genoux, a déjà abandonné au fer du barbier sa longue chevelure que le Buddha est en devoir d'arroser copieusement. Quand on pense aux spéculations qu'on aurait pu échafauder sur ce geste, on regrette presque de devoir constater qu'il ne s'agit pas d'un baptême, mais d'un simple shampoing!

Ainsi donc les trois bas-reliefs représentent clairement l'opération de la tonsure d'un nouveau moine, et nous devons quelque obligation aux sculpteurs qui ont profité de l'histoire de Nanda pour nous faire assister au premier rite de son ordination. C'est une cérémonie que les textes légendaires rie s'attardent guère à décrire. C'est à peine si le Mahdvastu nous donne quelques détails au sujet de l'admission dans l'ordre de Râhula et nous avertit en passant c que le barbier aiguise son rasoir» et que Yacodharâ pleure sur les boucles coupées du petit prince. Ensuite le novice n'a plus qu'à revêtir les robes d'un brun roux (kdsd ya) : tous les signes du laïque (8Tihi-lint •a) sont dès lors abolis, et le voilà devenu moine. De son côté, Buddhaghosa a une note intéressante sur l'ordination de Subhadra, le dernier converti du Maître. Ânanda cc l'emmena à l'écart, lui versa de l'eau sur la tête avec une aiguière , lui rasa les cheveux et la barbe, le vêtit des robes jaunes», et, après lui avoir fait répéter