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『東洋文庫所蔵』貴重書デジタルアーカイブ

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0516 L'art Greco-Bouddhique du Gandhâra : vol.1
ガンダーラのギリシャ仏教美術 : vol.1
L'art Greco-Bouddhique du Gandhâra : vol.1 / 516 ページ(カラー画像)

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doi: 10.20676/00000285
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490   L'ART GR1%CO-BOUDDHIQUE.

Sikri (fig. 2 45 ); mais il se trouve que leur place y est prise par une seconde femme, en tout semblable à la première : il faut avouer que cette variante, si elle ne change rien au fond des choses, ne laisse pas de nous déconcerter quelque peu.

On devine tout de suite les raisons de notre embarras : aucun trait extérieur ne distingue ces deux figures. Toutes deux ont même costume , même coiffure , mêmes bijoux et, qui pis est, même taille : la seule différence est que l'une porte à la main un vase, l'autre un pan d'étoffe. Ii faut dire que le sculpteur de Sikri, comme d'ailleurs ses collègues du Gandhâara, semble donner machinalement à toutes ses femmes le même type de beauté plantureuse et les mêmes atours. Ici même nous ne devons de savoir que l'une au moins s'appelle 4Âmrapâlî qu'à la présence de son manguier éponyme (dmra). Reste à deviner laquelle est la véritable, et laquelle est son sosie. Jusqu'à présent nous avions tout naturellement reconnu l'illustre courtisane dans la femme à l'aiguière, comme sur les deux autres répliques : mais alors, que serait ici la femme à l'étoffe? A première vue, on pourrait la prendre pour une suivante tendant au Buddha le linge destiné à lui essuyer les mains après l'aspersion de l'eau. Toutefois des scrupules nous viennent : remarquez qu'elle est à la gauche du Maître, c'est-à-dire à la place d'honneur : et, à bien regarder sa pose engageante, ne dirait-on pas plutôt d'une bienfaitrice faisant au Bienheureux la traditionnelle offrande d'un vêtement (cîvara)? D'autre part, il faut avouer que l'attitude expectante de l'autre femme, qui s'apprête à se mettre un doigt dans la bouche, conviendrait plutôt à une vulgaire servante. En fait, ce geste, qui peut aller jusqu'à se mordre l'index et même le pouce pour exprimer un ravissement de surprise, est réservé, sur le médaillon déjà cité de Barhut (fig. 2 û o; cf. fig. i 5 û), à l'un des spectateurs de la générosité d'Anâthapindada : il n'est pas le fait du héros de la scène. Allons-nous en conclure que la femme à l'aiguière n'est, à son tour, que la suivante? Le symbole de la donation paraît si naturellement devoir être l'attribut dis-