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『東洋文庫所蔵』貴重書デジタルアーカイブ

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0429 L'art Greco-Bouddhique du Gandhâra : vol.1
ガンダーラのギリシャ仏教美術 : vol.1
L'art Greco-Bouddhique du Gandhâra : vol.1 / 429 ページ(カラー画像)

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doi: 10.20676/00000285
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L'ILLUMINATION.   !iO3

que les sipayes d'aujourd'hui; on peut en rapprocher celui qui s'appuie sur sa hache à la droite de la figure 201. Entre les deux, le guerrier demi-nu appuyé sur son bouclier (nous connaissons par les répliques de Calcutta [fig. 204] et les fresques d'Ajanta son large glaive court que sa pose empêche ici d'apercevoir) représente l'infanterie légère ou, comme on dirait encore, les auxiliaires indigènes. Au-dessus s'étage sur deux rangs la horde grimaçante des démons ccà forme de Yaksas, de Kumbhâncias, de Mahoragas; de Prêtas, de Piçâcas, etc., et tout ce que le monde a produit de difforme et de terrible ». Leurs boutoirs saillants, leurs faces bestiales, sinon même leurs têtes d'animaux (par exemple de bouc et de bélier sur la figure 2 oit , de chien et d'hippocampe sur la figure. 2 01), leurs langues pendantes, leurs yeux torves, etc., tout cela est écrit comme il est figuré. Notons particulièrement en haut la double face à trois yeux ou encore la ligne de têtes superposées le long du bord droit du panneau (fig. 2 02 ). L'emploi de ces faces abdominales revient fréquemment dans les répliques postérieures, à Sârnâth et à Amarâvatî. Sur un fragment de Calcutta, de fantastiques montures prêtent à l'attaque des démons l'élan d'une infernale chevauchée. Nulle part le goût indien pour le macabre et le monstrueux ne s'est manifesté et donné plus librement carrière qu'à propos de cet épisode de la légende. Devons-nous croire que les artistes gréco-bouddhiques traitaient de sang-froid ces allégories, dans le même esprit que Mantegna, par exemple, disperse devant les coups de Minerve la .bande grotesque des vices personnifiés ? Traduisaient-ils au contraire de bonne foi sur la pierre, comme nos artistes du moyen âge, dont les diables ont avec ceux-ci tant de rapport, les visions d'une imagination malade ? 11 nous est aussi difficile de le dire que de décider, entre les écrivains ou les sculpteurs, lesquels ont copié ici les autres. Ce qui est sûr, c'est que plus d'un de ces types effroyables paraît encore accepté, sans ombre de scepticisme, par les lamas pour les images de leurs divinités comme pour les masques dont s'affublent les acteurs de leurs mystères. Assurément

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