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0168 L'art Greco-Bouddhique du Gandhâra : vol.1
ガンダーラのギリシャ仏教美術 : vol.1
L'art Greco-Bouddhique du Gandhâra : vol.1 / 168 ページ(カラー画像)

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doi: 10.20676/00000285
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142   L'ART GRÉCO BOUDDHIQUE.

de leur caractère «hérétique" et de leur. date assez basse, nous y arrêter un instant. Assurément, ce n'est pas ici le lieu de poursuivre la vérification de la solution que nous avons proposée de l'énigme de leur origine dans l'histoire complète de leur développement, et nous nous dispensons d'autant plus volontiers de cette tâche que les données nécessaires ont déjà été publiées (1). Mais il importe tout au moins de signaler l'étonnante ressemblance qui existe entre les ruines, qu'on croirait jumelles, des vieux temples de Ladou (Kaçtnîr) et de Gouniyâr (Swât). Tous deux ont à la base le même plan carré au dehors, circulaire au dedans (cf. fig. 5o et 54); tous deux ont les mêmes murailles massives et trapues; tous deux ont la même porte basse et cintrée, marquée seulement d'un ressaut à l'amorce de la courbe : aussi bien ne sont-ils guère séparés d'une vallée à l'autre que par une soixantaine de lieues à vol d'oiseau. Si l'on laisse de côté la différence des matériaux , le seul progrès qui se marque à Ladou, pour compenser l'absence des niches, consiste dans l'emploi de pilastres de coin, dans le surplomb de la lourde corniche et surtout dans l'encadrement sous un fronton de la porte munie d'une fausse clef de voûte (cf. p. 1 i 2 ). C'est ce même portail que nous retrouvons plus tard agrandi et transformé en arche clairement trifoliée, soit qu'il s'ouvre directement sur l'intérieur de l'édifice, comme à Mârtand (Vme siècle), soit qu'il soit doublé d'un mur percé d'une baie rectangulaire comme à Narasthan (fig. 55). Si nous prenons enfin, à l'autre bout de la série, un spécimen des plus élaborés, tel que celui — malheureusement

inondé   de Pândrenthân (xe siècle) , il 'va de soi que nous y
reconnaîtrons toujours les mêmes éléments (fig. 56). Une porte, surmontée d'une arche trifoliée contenant une statue et inscrite dans un tympan, est encadrée par un porche trilobé qu'encadre à

0) Sur l'architecture du .Kaçmîr voir surtout CUNNINGHAM, dans J. A. S. B., sept. 1848; COw1E, ibid., t. XXXV, parti, n° 2 , août 1866; H. COLE, lllus

trations of the ancient Buildings in Kashmir, Londres, 1869; FERGUSSON, Hiss., p. 279 et suiv.; M.-A. STEIN , Rdjatarangi ii (édition et traduction), etc.