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『東洋文庫所蔵』貴重書デジタルアーカイブ

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0430 L'art Greco-Bouddhique du Gandhâra : vol.1
ガンダーラのギリシャ仏教美術 : vol.1
L'art Greco-Bouddhique du Gandhâra : vol.1 / 430 ページ(カラー画像)

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doi: 10.20676/00000285
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404   L'ART GRÉCO-BOUDDHIQUE.

il se peut que ces extravagantes difformités aient eu un succès particulier auprès des barbares ultramontains : mais il ne faudrait pas croire que ces recherches d'horreur soient étrangères à l'esprit de l'Inde, ni, dans l'Inde même, particulières au Bouddhisme. Sans remonter aux descriptions de démons toutes pareilles que l'Atharvaveda et le Mahdbadrata nous donnent, c'est encore sous les mêmes couleurs qu'à l'heure actuelle les purohita ou brahmanes officiants de Hardvâr dépeignent aux nombreux pèlerins qui s'y pressent le cortège dont le dieu Çiva se fit suivre pour interrompre en ce lieu même le sacrifice de Daksa : et c'est aussi ce qui fait, pour aller jusqu'au bout de notre pensée, que nous sommes moins touché que M. Grünwedel de l'allure hellénique de ces représentations(').

Soldats et démons ne sont que de simples comparses : quel aspect revêtent les deux adversaires en présence ? Il ne serait pas moins intéressant de le. savoir. Or l'analogie des figures 2015 2 o4 et du fragment de Calcutta auquel nous venons de faire allusion nous permet, semble-t-il, de reconnaître régulièrement Mara, à la gauche du Bodhisattva, sur la partie droite du panneau. Le bas-relief de Calcutta nous le montre, à côté de son char, encore debout, mais déjà s'affaissant sur ses jambes et soutenu par un de ses partisans. En sa qualité de divinité, il porte l'ordinaire costume royal et même le nimbe. Sur les figures 201 et 2 oit, de travail plus médiocre, nous le retrouvons à la même place, seulement équipé pour la guerre et faisant le geste de retirer son épée du fourreau; de plus, son assistant semble moins le soutenir que le retenir dans son attaque. Il se peut que la seconde interprétation ait donné naissance. à la légende, qui veut qu'un ou plusieurs bons fils de Mâra se soient vainement efforcés de détourner leur père de sa folle entreprise. Quoi qu'il en faille penser, ce même Mâra (le procédé •

n'a plus rien qui nous étonne) se présente à deux reprises sur la

(1) .Lalita-vistara, éd., p. 304, ou trad., p. 261; Atharva-veda, vin, 6 (p. 17 et 54 de la trad. V. HENRY);

Mahâbhtirata, Pinli-parvan, 284; GRÜN- WEDEL, B. Kunst, p. 94 (ou éd. angi.,

P. 97)•