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『東洋文庫所蔵』貴重書デジタルアーカイブ

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0406 L'art Greco-Bouddhique du Gandhâra : vol.1
ガンダーラのギリシャ仏教美術 : vol.1
L'art Greco-Bouddhique du Gandhâra : vol.1 / 406 ページ(カラー画像)

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doi: 10.20676/00000285
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380   L'ART GRÉCO-BOUDDHIQUE.

pénitent, a été; comme on sait, trouvée à Sikri et depuis longtemps publiée par M. Senart('). Il ne faudrait pas croire ,_d'ailleurs, que nous ne possédions de ce motif que des statues , ni non plus pe de toutes les répliques émane le même rayonnement de mystique beauté. Nous connaissons trois de ces figures sur bas-reliefs, dont deux à Lahore (fig. 192 c et .z o o a) et une au British Museum (fig..1.93). -Si elles sont loin de valoir celle de Sikri , elles en ont néanmoins conservé les traits caractéristiques , notamment l'indication des yeux creux, du ventre rentré et des côtes saillantes. En même temps, elles posent la question de la détermination des assistants. Or, bien que. tous les textes nous avertissent que le Bodhisattva a déjà pour assidus compagnons, pendant les six années d'austérités, ses cinq futurs premiers disciples, aucune sculpture n'a, semble-t-il, répondu à cette invite de la tradition. 11 ne faut pas. se dissimuler qu'il eût été assez embarrassant de figurer, dès avant la Sambodhi , les fameux membres et de la bande des cinq r. Quel aspect donner, en effet, à ces personnages qui, hier encore, étaient condisciples de Gautama chez Udraka , sinon celui d'étudiants brahmaniques? Tel est le parti qu'ont résolument adopté les sculpteurs de Boro-Boudour. Les artistes du Gandhara ont-ils craint de retomber dans des redites et des confusions nouvelles? Ce qui est sûr, c'est que les «cinq de la bande bénie r (panca-bhadravargîydh) n'apparaissent, pour autant que nous sachions, qu'au moment de la première prédication .(voir fig. 2 2 o) et qu'ils ont déjà pris à ce moment la figure de moines bouddhiques, — figure naturellement proscrite de tous les tableaux qui précèdent l'illumination. Autour du Gautama pénitent nous n'apercevons que des assistants laïques; à Lahore, ce ne sont apparemment que les banales devatd qui servent à meubler les fonds de tableau et dont l'occupation la plus claire consiste soit à joindre dévotement les mains, soit à jeter des fleurs célestes, selon le cliché conventionnel des textes (fig. g 2 cet 2 0 o a).

(') Voir J. A., févr.—mars 1890, pl. II.