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『東洋文庫所蔵』貴重書デジタルアーカイブ

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0534 L'art Greco-Bouddhique du Gandhâra : vol.1
ガンダーラのギリシャ仏教美術 : vol.1
L'art Greco-Bouddhique du Gandhâra : vol.1 / 534 ページ(カラー画像)

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doi: 10.20676/00000285
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508   L'ART GRÉCO-BOUDDHIQUE.

d'après la compilation singhalaise de l'Amdvatura, nous serions sans doute réduits à échafauder des conjectures là ou nous pouvons derechef atteindre à la certitude par le rapprochement rigoureux du texte et du monument.

Résumons les traits essentiels de la légende. Le roi d'Âtavi, pour racheter sa propre existence, avait da promettre au Yaksa Atavika (dtavilca=a forestier n) lequel demeurait dans un figuier des banyans, à un carrefour de la forêt, de lui donner chaque jour un de ses sujets à dévorer. Par les soins du ministre chargé d'exécuter lâ promesse royale, d'abord tous les assassins, puis tous les voleurs y passèrent, et enfin ce fut le tour des innocents, les vieux et les jeunes, tant et si bien qu'au bout de douze ans il ne restait plus à sacrifier que le jeune fils du roi : ordre fut donné à sa nourrice en pleurs de le mener à l'ogre. Or, ce matin même, le Buddha, qui demeurait alors à quelque cent lieues de là (trente yojana), dans le Jêtavana , près de Çrâvastî, s'en vint droit à la demeure du cruel génie, y pénétra en son absence malgré les observations du portier Gardabha, et s'assit sans façon sur le trône de cérémonie (lu maître de la maison. C'est ce qui fait que, sur les figures 252253, nous le voyons installé comme chez lui (cf. plus haut, p. 477). Après qu'Âtavika a vainement épuisé contre lui toutes les ressources de sa colère, il fait aux questions que ce sphinx d'un nouveau genre avait coutume de poser à ses futures victimes de si belles réponses, que le Yaksa finit par se convertir. Aussi, quand les gens du roi d'Âtavî lui amènent le jeune prince, s'empresse-t-il, au lieu de le mettre en pièces, d'en faire hommage au Buddha qui le rend à sa famille, a après qu'il eut passé de mains en mains n.

Quiconque, après avoir lu ce simple résumé, voudra bien jeter les yeux sur la figure 252 devra reconnaître la fidélité avec laquelle le sculpteur a su mettre l'histoire en action devant nos yeux. Au centre, le Buddha est assis sur le trône du Yaksa, au pied du

D/iammapada (B. E. F. E.-0., iço4,   plus le prince royal d'Atavî, mais le fils

p. 46i). Le héros de l'histoire ne serait    d'un riche banquier (çresthin).