国立情報学研究所 - ディジタル・シルクロード・プロジェクト
『東洋文庫所蔵』貴重書デジタルアーカイブ

> > > >
カラー New!IIIFカラー高解像度 白黒高解像度 PDF   日本語 English
0590 L'art Greco-Bouddhique du Gandhâra : vol.1
ガンダーラのギリシャ仏教美術 : vol.1
L'art Greco-Bouddhique du Gandhâra : vol.1 / 590 ページ(カラー画像)

New!引用情報

doi: 10.20676/00000285
引用形式選択: Chicago | APA | Harvard | IEEE

OCR読み取り結果

 

5614   L'ART GRËCO-BOUDDHIQUE.

avait bien cru remarquer sur la physionomie du Vajrapâni de la figure 281 un air d'insultant triomphe : c'était même là un des principaux arguments qu'il alléguait en faveur de l'identification, par lui proposée, de Vajrapâni avec Mâra. Nous craignons que, sur ce point, il n'ait ,été induit en erreur par les jeux d'ombre et de lumière un peu durs de la photographie du major Cole (1). D'ailleurs le geste de rapprocher les deux mains ou seulement l'une d'elles de la tête (cf..fig. 2 7 6 ) est, ici comme partout, si l'on en croit l'analogie de tous les autres bas-reliefs, une marque de douleur. Parfois même son chagrin accable à tel point Vajrapâni, que le sculpteur en profite aussitôt pour relever de cette figure, étendue ou accroupie, ce qu'aurait de nu et d'un peu vide la face antérieure du lit. Cet excès de désespoir le prend si fort à propos pour servir ce but décoratif, qu'il est difficile de ne pas croire que les artistes l'ont inventé tout exprès,, ou du moins exploité à plaisir. Voyez, par exemple, le parti qu'en ont tiré l'auteur de la figure 277, où Vajrapâni est barbu comme un Jupiter, et ceux des figures 27.9 et 28o, où il est au contraire imberbe. Le fait que sur la figure 280 (comme d'ailleurs sur les figures 194, 195, 197 et 2113) il voisine avec Indra prouve, soit dit en passant, qu'il ne lui est pas davantage identique; et quand enfin, sur la figure 279, nous voyons son foudre reposer sur le sol, il semble bien que nous ne puissions trouver à ce détail de meilleur commentaire que dans les notes de Fa-hien, et de Hivan-tsang. Le premier en effet a vu, près du lieu traditionnel du Parinirvdtta,' l'endroit où Vajrapâni n laissa tomber sa massue d'or n. Pour Hivan-tsang, il y a plus d'un Vajrapâni , et, non contents de cc lâcher leurs massues de diamant»,

(I) H. CULE, G. B. S. Y., pl. 32 (cf.

  1. M. I., pl. 122) ; cf. A. GRUNWEDEL,

  2. Kunst, 1 r° éd. , p. 84-89; 26 éd. , p. 8493 ; mais M. J.. BURGESS (Buddhist Art in India, p. 90-91) identifie, au contraire, Vajrapâni avec Indra-Çakra. Nous croyons que la question si discutée de l'identité de

ce personnage se résout toute seule, en lui conservant purement et simplement ce nom que lui donnent déjà les plus anciens textes (cf. Lalita-vistara, éd. , p. 66, et trad., p. 65; Divydvaddna., p. 13o ; Ambattha-sutta, dans RHYS DAVIDS, Dialogues of the Buddha, p. 117, etc.).