154 L'ART GRÉCO—BOUDDHIQUE.
une certaine symétrie voulue entre les deux monuments. Le fait n'a pas échappé à W. Simpson : n Souvent, dit-il, le centre du carré et le tope sont sur une même ligne. n Il devient alors extrêmement vraisemblable que les deux édifices ont été sinon construits en même temps, du moins conçus d'un seul jet. Un cas d'alignement de ce genre se voit à plein dans une fondation du Swât, trop • proche des collines pour n'être pas de pierre, et où le plan se laisse, par suite, lire clairement. Non seulement le centre du stiipa de Top-Darra (fig. 17) est dans l'axe de la cour de son monastère, mais des terrasses du premier un escalier descendait directement devant .la grande porte du second. Une fois même, Masson a cru constater qu'un de ces cc tunnels,' dont il a découvert l'existence à l'intérieur des topes ne s'arrêtait pas à la circonférence du monument; faute d'outils suffisants, il ne put le suivre, mais, dit-il, n s'il se prolongeait quelque peu, il devait pénétrer dans la mystérieuse aire enclose appartenant au tope, et une solution de l'énigme de l'un aurait pu conduire à celle de l'autre )) (1). Cette solution, nous croyons -à présent la tenir; pour l'énoncer en langage ecclésiastique moderne, ce couloir souterrain mettait en communication, mutatis mutandis, la crypte de l'église avec le presbytère voisin.
Si le procédé cepar juxtaposition» est le plus courant dans les plaines où, d'ordinaire, la place n'était pas ménagée, nous n'oserions prétendre qu'il fat le plus ancien ni le plus simple. De bonne heure, on dut s'aviser de faire avec les quatre bâtiments du monastère une sorte de cadre au stûpa, en étigeant ce dernier au beau milieu de la cour quadrangulaire dont le vide se trouvait meublé du même coup. A tout le moins, ii n'est pas niable que ce procédé — que, pour le distinguer de l'autre, nous appellerons ec par insertion — ait été également en vogue dans le nord-ouest de l'Inde. Cunningham en a noté, dès sa première visite à Shah-
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