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『東洋文庫所蔵』貴重書デジタルアーカイブ

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0328 L'art Greco-Bouddhique du Gandhâra : vol.1
ガンダーラのギリシャ仏教美術 : vol.1
L'art Greco-Bouddhique du Gandhâra : vol.1 / 328 ページ(カラー画像)

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doi: 10.20676/00000285
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302   L'ART GRÉCO-BOUDDHIQUE.

servir, comme d'habitude, d'un lange, le dieu reçoit l'enfant dans un pan de son propre manteau; Maya a passé le bras gauche autour des épaules et enlacé ses doigts à ceux de sa soeur. Sur le bas-relief de Mardan (fig. t 52), celle-ci se tient seulement debout près de Maya, comme elle demi-nue et' charmante, et a ce geste de passer le pouce de sa main gauche dans le fil de son collier. Mais, bien que traité d'un ciseau singulièrement plus souple et plus libre que d'ordinaire, cette dernière scène rentre exactement, comme on peut voir, dans le thème donné. Qui a donné ce thème?

Le premier point digne de remarque est l'attitude de Maya. Nous avons déjà dit (p. 2 2 g) de quelle faveur elle jouissait dans l'Inde. Il se peut que des considérations esthétiques aient contribué, en même temps que le goût et le besoin du merveilleux, à faire imposer à Maya par la tradition pâlie cette pose exceptionnellement incommode pour accoucher. Quand le Lalita-vistara stipule, en outre, que l'enfant sort « du flanc droit de sa mère», il ne fait qu'ajouter au tableau un détail à peine merveilleux et même tout naturel pour ceux qui se sont déjà laissé dire que c'était par ce côté que le Bodhisattva avait .effectué son entrée. Rien ne force donc à penser, quoique la chose soit possible, que la place du nouveau-né ait été imposée par des raisons techniques, comme une conséquence naturelle de l'attitude de la mère, au premier sculpteur .gréco-bouddhique qui tenta de donner une image concrète de ce singulier enfantement. Il se peut qu'il ait reçu cette description toute prête de la bouche des indigènes. Mais, même en admettant que la genèse du motif soit tout indienne, il y a du moins un point sur lequel les sculpteurs du Nord-Ouest ont été forcés, par les exigences de leur métier, de préciser la tradition. Quand le Lalita-vistara vient nous dire qu'au moment de la naissance Indra et Brahma se tenaient devant le Bodhisattva et tous deux le reçurent dans leurs bras, enveloppé d'une étoffe divine n, cela peut passer en littérature : en sculpture, point. Sur un bas-relief où les personnages s'alignent les uns derrière les autres, il faut bien que ce