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『東洋文庫所蔵』貴重書デジタルアーカイブ

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0324 L'art Greco-Bouddhique du Gandhâra : vol.1
ガンダーラのギリシャ仏教美術 : vol.1
L'art Greco-Bouddhique du Gandhâra : vol.1 / 324 ページ(カラー画像)

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doi: 10.20676/00000285
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L'ART GRÉCO-BOUDDHIQUE.

après tout qu'un ascète brahmanique comme un autre, et son titre de risi — que nous avons trouvé usurpé au Kaçmîr jusque par des moullas musulmans — ne doit pas nous faire illusion sur sa véritable nature. Dès lors il ne peut plus y avoir, du moins en plastique, que deux scènes de consultation des devins : la première, caractérisée par l'absence de l'enfant, sera l'explication du songe ou du fait de la conception (fig. 15o et 1 G o b) ; la seconde; où l'enfant paraît (fig. i Go d, 161, 1.65 a), sera soit l'horoscope, soit la prédiction d'Asita, soit enfin ces deux épisodes combinés en un seul. Rien ne pouvant faire distinguer le risi du naimittika, les deux scènes, réduites pour le reste aux mêmes personnages, seront forcément à peu près calquées l'une sur l'autre : et c'est bien ce qui est arrivé sur les monuments. Après cela nous ne nous étonnerons pas d'apprendre par Hivan-tsang que la tradition populaire s'était arrêtée au parti de prêter l'horoscope à Asita; il nous apparaît même que c'est faute d'avoir osé en faire autant, si tenté qu'il en fût, que le rédacteur de Lalita-vistara introduit en sous-oeuvre et en fin de chapitre ses astrologues divins. De leur côté, nos bas-reliefs ne s'arrêtent pas en si beau chemin, et nous les surprenons manifestement en veine et en voie de .simplification plus grande encore. Non contents d'avoir réduit à deux les scènes de divination et prêté à Asita l'horoscope , voici qu'à présent ils mettent à son compte jusqu'à l'interprétation du songe ! La comparaison des deux scènes b et d de la figure i 6 o et des figures 15o et 161 (cf. 165 a) est là-dessus des plus édifiantes et fournit tous les éléments nécessaires de démonstration. Les deux panneaux de Calcutta, appartenant à la même suite, se reproduisent presque exactement, sauf qu'ici (b) le brahmane a les bras croisés sur ses genoux, tandis que là (d) il tient l'enfant. La présence de ce dernier est également la seule variante notable que nous puissions relever entre les deux bas-reliefs indépendants de Lahore. Mais où la volonté de représenter Asita se marque, c'est par la présence dans tous ces cas, derrière l'ascète, d'un même jeune homme, bien connu des textes, qui est