国立情報学研究所 - ディジタル・シルクロード・プロジェクト
『東洋文庫所蔵』貴重書デジタルアーカイブ

> > > >
カラー New!IIIFカラー高解像度 白黒高解像度 PDF   日本語 English
0496 L'art Greco-Bouddhique du Gandhâra : vol.1
ガンダーラのギリシャ仏教美術 : vol.1
L'art Greco-Bouddhique du Gandhâra : vol.1 / 496 ページ(カラー画像)

New!引用情報

doi: 10.20676/00000285
引用形式選択: Chicago | APA | Harvard | IEEE

OCR読み取り結果

 

470   L'ART GRÉCO-BOUDDHIQUE.

de Calcutta a introduit nombre de figurants qui y prennent surtout un intérêt de curiosité, y compris un Vajrapâni à la barbe bouclée. Mais de plus, ici comme à Lahore, nous apercevons une seconde

fois le barbier, debout à la gauche du Maître et faisant le geste d'un homme en train de parer une bourrade. Cette attitude défensive

lui est évidemment dictée par la vivacité d'un personnage laïque

dont la figure 2 3 7 b nous laisse voir qu'il se dresse brusquement, tandis que sur la figure 2 3 8 a nous apercevons son bras levé comme

pour frapper : il ne fait pas de doute pour nous que ce bouillant

laïque ne soit encore notre Nanda , de l'autre côté si calme ! Comme il arrive fréquemment, deux moments de la même scène étaient

représentés sur le même panneau. Si ces derniers étaient complets,

nous assisterions sur la gauche du Maître à une velléité de révolte de la part dû néophyte , velléité que les textes ne se bornent pas à

rapporter, mais qu'ils placent expressément, avec un sens drama-

tique remarquable, au moment précis où le barbier va porter les mains sur lui. C'est seulement après ce sursaut si naturel, et non

sans avoir quelque peu malmené l'innocent opérateur, que, comme nous le voyons faire à la droite du Buddha, il finit par courber sous le rasoir une tête docile. Si, en dépit de tous les cas de répétition que nous avons déjà rencontrés, on pouvait hésiter à admettre cette restitution, il suffirait de faire remarquer que dans le compartiment supérieur de la figure 238 b nous allons avoir encore à reconnaître deux fois Nanda sous son costume de moine, d'abord à la gauche, puis à la droite du Bienheureux.

La tentative d'évasion de Nanda. -- On nous dit, en effet, que le souvenir de sa belle épouse continue, même après l'ordination, à hanter l'esprit de Nanda, et il ne songe qu'à s'enfuir du couvent pour aller la rejoindre. Aussi bien, au moment où il sortait de leur maison pour apporter au Buddha son vase à aumônes, elle lui avait bien recommandé de ne pas s'attarder loin d'elle. Or, un jour, son tour vient de garder le monastère pendant la quête matinale du Bienheureux et des autres moines : c'était l'occasion tant attendue.