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『東洋文庫所蔵』貴重書デジタルアーカイブ

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0480 L'art Greco-Bouddhique du Gandhâra : vol.1
ガンダーラのギリシャ仏教美術 : vol.1
L'art Greco-Bouddhique du Gandhâra : vol.1 / 480 ページ(カラー画像)

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doi: 10.20676/00000285
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45L   L'ART GRÉCO-BOUDDHIQUE.

laïques en grand costume royal. Le seul point commun avec les bas-reliefs qui précèdent est qu'il tient un serpent dans son bol à aumônes : mais d'abord il faut noter qu'il ne le tient pas de la même façon. En même temps que le Buddha a pris la pose du sacrificateur antique, le bol a pris la forme d'un vase libatoire avec le fond, où le serpent s'enroule, exposé aux yeux du spectateur; puis le bouquet de lotus qui jaillit de l'onde à la place où l'on attendrait l'autel nous prouve qu'il ne s'agit plus, comme traduisent les Chinois, d'un «dragon du feu ri, mais bien d'un nâga ordinaire. Selon l'habitude de ses congénères , celui-ci a pour séjour une pièce d'eau. D'autre part, sa forme purement animale et le fait que sa retraite n'est pas entourée d'une balustrade (cf. fig. 191119 6) s'unissent au geste du Bienheureux pour le désigner comme un mauvais serpent que ce dernier a dû dompter. En ce sens, on peut dire que le • miracle ici représenté est une sorte d doublet de celui dont le nâga des Kâçyapas fut déjà le trophée : c'est tout ce qu'en bonne méthode il est permis d'affirmer.

Les textes connaissent-ils un second prodige du même genre, mais accompli dans d'autres circonstances et dans un autre milieu? Il y a tout lieu de le croire, d'après l'analogie accumulée des autres bas-reliefs et en raison des étroits rapports que nous avons con. statés entre la tradition écrite et la figurée. Ce qui pourrait en revanche se produire, c'est que nous ne connaissions pas ie texte en question. Nous croyons pourtant l'avoir déjà, par bonne chance, rencontré ('). Il y avait à Rrajagriha, la ville capitale du Magadha, un homme fort riche mais avare, et qui avait enfoui son trésor dans le jardin qu'il-possédait aux portes de la ville. C'est là qu'à sa mort il renaquit, comme pour le garder, sous la forme d'un serpent noir au regard si empoisonné qu'il répandait la terreur dans la ville. Averti, le roi Bimbisâra juge qu'il n'y a de recours qu'en le Buddha, et vient en grande pompe le prier de vouloir bien dompter

(t) Avadâna-çatalca, vI, ](trad. rI.IsR, p. 198 et suiv.); cf. SCHIEFNER, Leben, p. 30?.