国立情報学研究所 - ディジタル・シルクロード・プロジェクト
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L'art Greco-Bouddhique du Gandhâra : vol.1 | |
ガンダーラのギリシャ仏教美術 : vol.1 |
402 L'ART GRÉCO-BOUDDHIQUE.
— les plus fantastiques variations. Il est d'autant plus regrettable que les ruines du Gandhara aient fourni jusqu'ici si peu de tableaux complets, en' grandes dimensions, du Mdra-dharsana : trois médiocres bas-reliefs de Bombay, de MardAn et de Londres (fig. 201) mis à part, nous n'en connaissons guère à Lahore que des fragments, appartenant soit à la droite (fig. 2o h) , soit à la gauche (fig. 2 o 2 ) du panneau,-tandis que le bas de la partie centrale est la seule qu'ait conservée l'un des débris de Calcutta (fig. 203). Toutefois nous en voyons assez pour faire quelques constatations intéressantes. C'est d'abord que les filles de Mara n'apparaissaient sur aucune de ces répliques, sauf celle de Mardân : le fait qu'elles sont dans l'iconographie postérieure, par exemple à Amaravatî (fig. 68, en haut et au milieu), à Bénarès (fig. Zog b), à Ajantâ, au Cambodge (fig. 2o5), à Boro-Boudour, etc., l'un des éléments obligés de la scène donne d'ailleurs à penser qu'elles figuraient déjà couramment sur les sculptures, comme elles font dans les écritures de l'Inde du Nord. Il nous faut également écarter, au moins provisoirement, l'hypothèse que pouvait suggérer le Lalita-vistara d'une armée de M ra partagée en • deux camps, l'un hostile et l'autre favorable au Bodhisattva : des deux côtés de ce dernier nous ne voyons se presser que des figures ennemies dont ce même texte n'est pas moins prêt à nous fournir la description.
Si nous prenons pour commencer le morceau le plus caractérisé (fig. 202), l'attention est d'abord attirée par les soldats debout au premier rang et dont le terme d'« armée') a sans doute suggéré l'introduction à l'artiste. Celui de droite, avec son casque (çîrsa- katdha) , son armure (1) faite à la mode assyrienne d'une cotte de plaques et d'écailles (varma-kavaca), son bouclier, son épée, sa lance et ses chaussures a tout l'air d'un mercenaire d'Occident. Celui de gauche', pieds nus, portant la dhoti et le turban, figurerait plutôt un soldat indien armé, mais non tout à fait équipé à la mode étrangère, tel
(') Voir la reproduction d'une de ces écailles de cataphracte, trouvée à Taksaça, dans A. S., XIV, pi. VIII, C.
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