国立情報学研究所 - ディジタル・シルクロード・プロジェクト
『東洋文庫所蔵』貴重書デジタルアーカイブ

> > > >
カラー New!IIIFカラー高解像度 白黒高解像度 PDF   日本語 English
0094 L'art Greco-Bouddhique du Gandhâra : vol.1
ガンダーラのギリシャ仏教美術 : vol.1
L'art Greco-Bouddhique du Gandhâra : vol.1 / 94 ページ(カラー画像)

New!引用情報

doi: 10.20676/00000285
引用形式選択: Chicago | APA | Harvard | IEEE

OCR読み取り結果

 

68   L'ART GRÉCO-BOUDDHIQUE.

celui des deux autres, serait à restituer d'après l'analogie de Barhut et de Sânchi. La seule différence notable qui les sépare de ces derniers consiste dans l'absence totale. de balustrade : c'est tout juste si l'on retrouve celle-ci figurée par des pilastres, à titre de simple ornement, sur la terrasse de Mânikyâla (1). Nous n'oserions toutefois affirmer, en dépit de ces exemples, que son emploi, si important dans l'Inde centrale, eût été totalement aboli dans l'Inde du Nord. Un petit modèle très complet de stûpa en bronze, d'environ o m. i o de hauteur, trouvé à Jaoli , dans le voisinage de Shâh-

1 hêrt(2); et conservé au British Museum, a son soubassement carré entouré d'une balustrade. C'est ainsi encore que, sur la figure hi, nous en voyons une, à la vérité fort simplifiée, régner tout autour de la terrassé quadrangulaire d'un temple. Si les quatre hautes portes à triples traverses courbes, dont elle était habituellement, coupée, ont disparu, il n'en est pas de même des colonnes-trophées (jaya-stambha) qui, à Sânchi même, flanquaient ces sortes d'arcs de triomphe (torana) et en partageaient le rôle éminemment décoratif(). Ce rôle, elles l'assument désormais à elles seules sur les figures 23-

2 4 et 296, où elles continuent à encadrer le dôme du stûpa, sans qu'aucune balustrade soit représentée. Peut-être même cette réédition systématique des vieux stambha nous donne-t-elle la clef d'un détail d'Amarâvatî, autrement incompréhensible : ce sont ces quatre mêmes piliers que nous verrions reparaître, seulement multipliés par cinq, en face de chaque entrée et, si l'on peut dire, aux quatre coins de la terrasse circulaire du monument (fig. 68). Mais

0) Le cercle de maçonnerie qui environne le stûpa de Chakpat avait, comme nous verrons plus bas (p. 93), une tout autre raison d'être.

(2) Cf. CUNNINGHAM, A. S., II, p. 147; lui-même aurait trouvé les restes d'une balustrade bouddhique à Shâh - Dhâri (A.S., V, p. 75 et pi. XX) , et W. Simpson à Hidda (Trans. B. I. B. A., 1879-188o,

p. 55).

(3) Sur ces Mt ou piliers détachés, voir FERGUSSON, II2st., p. 55, et CUNNINGHAM, Bhilsa Topes, p. 193-199, et pi. VII, VIII et X, etc. On les voit d'ailleurs voisiner avec les stûpa sur les plus, vieilles sculptures (CUNNINGHAM, Barhut, pi. XIII, ou A. M. I. , p1. 17) comme sur les miniatures *Alaises tardives (Iconoffr. bond- dhique, pl. 1, 5 et 6) , sans parler des spacimens qui nous ont été légués par Açoka.