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0607 L'art Greco-Bouddhique du Gandhâra : vol.1
ガンダーラのギリシャ仏教美術 : vol.1
L'art Greco-Bouddhique du Gandhâra : vol.1 / 607 ページ(カラー画像)

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doi: 10.20676/00000285
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LES FUNÉRAILLES.   581

certain point l'explication que nous avons proposée. En somme, la présence du Malla n'aurait d'autre but que de nous faire pressentir la venue du grand disciple; quand celui-ci se montre, le Mafia, devenu inutile, n'a plus qu'à disparaître, et c'est à quoi il ne manque pas. Vus de ce biais, les groupes du Malla conversant avec Aniruddha ou de Mahâkâçyapa s'informant auprès de l'ascète nu semblent n'avoir été, à l'origine, que des doublets l'un de l'autre, au moins pour ce qui est de leur signification légendaire('). Tous deux procèdent d'un même souci et ont une portée équivalente : ce ne sont, en définitive, que deux façons pour une de rappeler par les yeux à l'esprit du fidèle l'incident de la mort du Buddha qui était décidément resté dominant dans le goût populaire, arbitre des préférences de nos sculpteurs, nous voulons dire le miracle que provoque l'absence et que dénoue la tardive venue de Mahâkâçyapa.

LA CRÉMATION. - Bien que le cadavre ait attendu, pour brûler, les hommages du grand disciple, nous ne voyons pas que ce dernier assiste à la crémation. Bigandet a déjà fait la rem.arqûe qu'aujourd'hui encore les moines birmans, lors de la «fête des . füné- railles d'un de leurs supérieurs, se retirent avant que le feu ne soit mis au bûchern(2). Une autre constatation plus surprenante est que nous voyons bien des flammes, mais que nulle part nous n'avons vu du bois. Le cercueil a beau disparaître derrière un rideau flamboyant (fig. 2,87), il est clair qu'il est resté posé sur le même banc

(1) N'étaient l'analogie des personnages de la figure 287 et l'impossibilité où nous sommes de prouver qu'à côté de la tradition relative à l'Âjtvaka il y en avait une autre qui donnait pour informateur à Mahâkâçyapa un hérétique moins dévêtu, nous irions môme jusqu'à penser, devant certaines répliques, que ce ne sont qüe deux versions d'un mdme sujet. Dans cet ordre d'idées, l'objet porté par l'énigmatique figurant serait le triple bâton (tridan(laka) des parivrûjaka ou reli

gieux errants et mendiants, et nous ne ca- chons pas que cette explication serait à nos yeux la plus satisfaisante. On peut lui comparer le faisceau auquel est, semble-t-il , suspendu un kamatufalu ou vase à eau des ascètes (cf. Ydjnavalkya-smriti, III, 58) et que tient dans la main gauche un personnage de la balustrade de Barhut (CuNNINGIchnt, pi. XXVII, 14 : Daçaratha jdtaka?).

(2) BIGANDET, Vie,` p. 317, au cours d'une note où il compare les rites anciens

et modernes.