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『東洋文庫所蔵』貴重書デジタルアーカイブ

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0628 L'art Greco-Bouddhique du Gandhâra : vol.1
ガンダーラのギリシャ仏教美術 : vol.1
L'art Greco-Bouddhique du Gandhâra : vol.1 / 628 ページ(カラー画像)

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doi: 10.20676/00000285
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602   . L'ART GRÉCO-BOUDDHIQUE.

deux écoles : elle ne manquerait pas de nous révéler d'intéressants contrastes. Déjà un observateur superficiel ne peuts'empôcher de remarquer çà et là, sur les bas-reliefs gréco-bouddhiques, des raffinements que n'avaient jamais soupçonnés les patients tailleurs de pierre de Barhut et de Sânchi. Cunningham a noté la façon savante dont les artistes gandhâriens, quand ils ont à présenter un personnage de trois quarts, font fuir la face intérieure pour rehausser d'autant le modelé de la partie exposée au spectateur ('). Nous avons, de notre côté, relevé en passant, sur la figure 2 3 3, une curieuse recherche de perspective obtenue par le rapetissement des personnages figurés au second plan sur un balcon. Ii faut en rapprocher l'art non moins subtil avec lequel, sur les pieds-droits et les tympans des pignons de stûpa, les panneaux et les arches s'étagent en diminuant progressivement, ceux-là leurs hauteurs et celles-ci leurs intervalles, de manière à accroître d'autant l'effet d'optique de l'ensemble. Tous ces soucis de détail attestent une longue tradition d'école et une habileté technique jusqu'alors inconnues dans l'Inde, mais qui avaient été réalisées ailleurs, nous savons tous où. C'est dans les mêmes ateliers hellénistiques, auxquels nous avons vu qu'ils ont emprunté les trois quarts de leur bagage décoratif, que les initiateurs de l'art gréco-bouddhique ont appris ces tours de main ou ces secrets de métier. Procédés et motifs ont été par eux introduits ensemble au Gandhâra. Assurément, transportés dans ce nouveau milieu et bientôt tombés sans doute entre des mains indigènes, les premiers se sont aussi vite perdus que les seconds se sont indianisés. Tel médiocre bas-relief n'en garde plus qu'une réminiscence lointaine et leur trace s'efface de plus en plus sur les imitations fabriquées, à Mathurâ et. à Amarâvat . Mais, l'évidence des meilleurs spécimens conservés en fait foi, il n'y a pas plus à hésiter sur le lieu de leur origine que sur le fait de leur importation.

(') (:UNNrncu:1aI, A. S., V, p. v-vi.