国立情報学研究所 - ディジタル・シルクロード・プロジェクト
『東洋文庫所蔵』貴重書デジタルアーカイブ

> > > >
カラー New!IIIFカラー高解像度 白黒高解像度 PDF   日本語 English
0258 L'art Greco-Bouddhique du Gandhâra : vol.1
ガンダーラのギリシャ仏教美術 : vol.1
L'art Greco-Bouddhique du Gandhâra : vol.1 / 258 ページ(カラー画像)

New!引用情報

doi: 10.20676/00000285
引用形式選択: Chicago | APA | Harvard | IEEE

OCR読み取り結果

 

232   L'ART GRÉCO-BOUDDHIQUE.

emprunté aux viltdra de la plaine son arche trifoliée ; quand nous voyons à présent- le fronton où celle-ci s'encadre supporté par des colonnes d'un dessin parfois si classique avec les moulures de leur base, les cannelures de leur fût et les oves de leurs chapiteaux (fig. 107-100;H il est bien difficile de ne pas croire que ce soient encore là autant d'emprunts faits à l'art gréco-bouddhique. L'un de ces chapiteaux (fig. i o8) a été relevé dans les premières ruines dignes d'arrêter l'archéologue., sur la route qui remonte le long de la rive gauche de la Vitastra jusqu'à l'Heureuse Vallée : à y reconnaître, en plus, les motifs déjà familiers de la fausse grecque fleurie d'églantines et de l'atlante accroupi entre des harpies et des griffons, on a l'impression de surprendre d'un seul coup tous ces détails décoratifs voyageant de compagnie entre Taksaçila et Çrînagar. Est-ce à dire que les éléments de ces colonnes soient de pur style dorique et ressemblent à ceux du Parthénon ? Qui le voudrait prétendre('), alors surtout que, des trois chapiteaux que nous publions, deux au moins appartiennent à des temples batis par Jayripida et Çankaravarman aux vme et ixe siècles de notre ère? Il suffit que l'analogie soit encore assez grande pour qu'un aussi bon juge que Fergusson ait accepté d'emblée la dérivation proposée par Cunningham. Si les premiers exemples de l'ordre a indo-dorique ou «quasi dorique sont apparemment perdus, il est sûr que le style s'est merveilleusement conservé au Kaçmîr jusqu'à la conquête musulmane et a d'autre part laissé sur le Salt Range un vestige de la domination kaçmirie dans le temple de Mallot (2). Enfin le développement du chapiteau s'est fait, selon le procédé classique, par simple complication et superposition des moulures, et la façon dont nos spécimens se surélèvent et s'évasent présente avec les modèles byzantins et sassanides des ressemblances qui ne manqueront

(') Voir la comparaison instituée par CUNNINGHAM, J. A. S. B. , i848, II,

  • pi. VIII. — Cf. FERGUSSON , History of Indian architecture, p. 283. (2) Sur les colonnes du temple de Mal-

lot, cf. CUNNINGHAM, A. S., V, pi. XXVII; et, sur la domination du Kaçmîr dans le Penjab aux vite et viii° siècles de notre ère, cf. M.-A. STEIN, Râjatarangin i, trad., II, p. 87.