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『東洋文庫所蔵』貴重書デジタルアーカイブ

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0278 L'art Greco-Bouddhique du Gandhâra : vol.1
ガンダーラのギリシャ仏教美術 : vol.1
L'art Greco-Bouddhique du Gandhâra : vol.1 / 278 ページ(カラー画像)

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doi: 10.20676/00000285
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252   L'ART GR1CO-BOUDDHIQUE.

d'homme, les centaures de Mathurâ et du Gandhâra (cf. p. 2 t t); mais il est bien clair; par la comparaison des figures 88 e et t 24, . qu'il est seulement imité des tritons classiques. Bien mieux, il n'est pas sûr que le kimnara de la figure .79 soit une adaptation gréco-bouddhique de celui de Barhut; pas plus que les griffons, les dragons, les sphinx ou les harpies, l'art hellénistique n'ignore ces êtres au buste terminé par des rinceaux d'acanthes : on en peut. voir un au Louvre en train de faire boire un lion ailées). Ainsi, à mesure que nous serrons de plus près nos documents, l'apport matériel de l'Inde dans la décoration du Gandhâra diminue et se réduit, en fin de compte à quelques ornements tirés de la flore ou de l'architecture locales. Encore faut-il remarquer que le lotus avait déjà été utilisé en Égypte et en Perse; il serait même loisible de soutenir que la feuille du figuier sacré ou l'arche en fer à cheval ont pu être copiées d'après nature et que leur emploi n'implique nullement l'imitation directe d'un bas-relief.

En résumé, nous devons reconnaître dans l'Inde deux couches de dépôts artistiques laissées, pour ainsi parler, par deux vagues successives d'influence occidentale : l'une correspondant à l'essor pris par l'architecture religieuse du bassin du Gange à la suite d'Açoka, l'autre à la floraison dans le Nord-Ouest de la sculpture gréco-bouddhique; mais jusqu'ici rien ne nous autorise à penser que celle-ci ait aucun lien de dépendance à l'égard de celle-là. Il en résulte aussitôt que l'école du Gandhâra ne serait pas le produit d'une sorte de a renaissance» de la vieille école indienne remontant à ses modèles grecs, mais bien le fait d'une importation nouvelle, seulement plus riche et plus classique, et, par suite, probablement due à une immigration d'artistes plus nombreux et plus experts. Par ailleurs, le fait qu'une partie de leur répertoire n'était pas totalement inconnue de leurs clients indigènes aura peut-être facilité le placement de leur marchandise à ces colporteurs d'art. C'est

1') Cf. S. REL\ACH, Répertoire de la statuaire grecque et romaine, I, p.83.